• Des vidéos tout à fait intéressantes, qui répondent pile à mes questionnements et aux difficultés que je rencontre en classe.

    Une introduction pour ceux qui ne connaissent pas du tout les questions autour de l'apprentissage de la lecture.
    https://www.youtube.com/watch?v=Xl8-z1plSO4

    Du décodage et de la compréhension, simultanés
    https://www.youtube.com/watch?v=jkYuCJX-13U

    https://www.youtube.com/watch?v=CMf9vU_1RyI


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  • Hellow les profs !

    Une grande partie de cette année 2019-2020 est passée, nous sommes en avril, et j'aimerais profiter du confinement dans lequel nous sommes plongés (toi-même tu sais, warrior, toi qui a vécu comme moi l'année 2020 avec le Corona notre ennemi ! Seuls les vrais savent ce que nous endurons, ça fait 2 mois que je n'ai vu personne de mon entourage en vrai, vivant, palpable. Vade retro Coronas, saleté de virus ! Ah comment ça j'ai fait une petite digression ? Ah pardon...) pour faire un petit bilan de cette année sur le plan de la lecture.

    Donc... (où en étais-je ?)
    Cette année est bien différente de l'année dernière. 
    J'ai des élèves différents bien sûr.
    J'ai des non-lecteurs, mais qui avancent un peu. Bon. J'avoue que pour l'un des deux, c'est 2 pas en avant, 1 pas en arrière (3 pas sur l'côté, 3 pas d'l'aut' côté... il était-t'une bergè-re qui allait-t'o marché... Ah non pardon...)
    J'ai des très bons lecteurs (surtout lectrices d'ailleurs)

    Cette année, je n'ai pas fait du CP pour la moitié de la classe, comme l'année dernière.
    Je suis la méthode d'orthographe graphémique de Catherine Huby (révision des graphèmes en même temps). Cette méthode est incontestablement super et efficace.
    Mais elle prend beaucoup de temps et j'avoue que c'est épuisant, éreintant pour la maîtresse d'aider constamment, constamment, certains élèves qui sont à la ramasse. Le principe de la méthode est justement d'étayer énormément, de donner du temps à ces élèves, de les accompagner, les guider, les soutenir par nos explications et notre aider permanente...
    Certains se reposent sur leurs lauriers, sont sans cesse dans le "j'y arrive pas maîtresse".
    Normalement on les aide jusqu'à ce qu'ils se débrouillent tous seuls mais... ils ne se débrouillent jamais tous seuls.
    Et puis les dictées deviennent très longues, bien que je les raccourcisse toutes, ça devient trop long, trop de choses à savoir, il n'y a que les bons et très bons qui s'en sortent.


    Cette méthode permet de réviser les graphèmes et donc les correspondances sons lettres. Normalement, cela devrait avoir également une bonne incidence sur la lecture, les progrès devraient être visibles.
    Toutefois la lecture de textes (la fluence, la compréhension) ne suivent pas, je constate peu de progrès ou alors je n'en suis pas consciente, ça reste invisible...

    J'espérais avoir un peu de recul fin avril pour voir l'évolution, mais franchement je suis déçue, je ne vois que très peu de progrès chez les "moyens", dans mon école on dira "le ventre mou"...

    J'ai repris toute la lecture pour 2 élèves (allez on va aussi mettre 2 ou 3 autres qui étaient sortis du CP plus avancés, ils lisaient des syllabes eux (la belle affaire) mais qui ont un peu stagné au niveau des mots et des sons complexes, ne progressent pas des masse).

    Evolution pour mes 2 élèves non-lecteurs :
    Ils sont arrivés sans connaître toutes les lettres de l'alphabet, sans savoir ce qu'était une consonne et une voyelle, sans avoir compris le principe qu'on met toujours une consonne avec une voyelle pour la faire sonner.
    Ils sont arrivés sans savoir décoder n'importe quelle syllabe simple (to ma te - la va bo - do m i no - pa ra sol - tar ti ne). En encodage c'était encore plus la misère, si c'est possible, ils n'écrivaient pas de syllabes "plausibles" c'est à dire avec une consonne + une voyelle. Les mots étaient des suites de lettres, avec un sens caché mais qui ne correspondaient pas au mot (vfo pour vélo, otnt pour tomate).

    Au cours de l'année : les deux a beaucoup progressé en début d'année surtout, avec la révision / l'apprentissage des sons simples : voyelles et consonnes, de la combinatoire, des sons complexes faciles ch ou oi... Ils ont été capables d'écrire des mots, des phrases, mots transparents, avec des sons simples ou complexes très courants, et avec beaucoup beaucoup d'aide, d'étayage. Jamais en autonomie.

    Puis j'ai l'impression qu'il y a eu un moment de stagnation, de flottement.
    Comme une incubation, un temps de pause pour intégrer tout ça.
    Depuis que nous continuons la révision des sons complexes à un rythme d'environ 2 par semaine, ils n'avancent plus, ils restent au stade précédent.
    L'un des deux a toujours des difficulté dans le stade des graphies simples, par exemple les lettres ne sont pas dans le bon ordre, certaines sont oubliées s'il travaille seul.
    A aucun moment cet élève ne produit un mot correct s'il est seul.
    Il a 2 ans et demi de retard, selon le bilan psy.

    Pour les apprentis lecteurs (ceux qui galèrent) et le ventre mou, il y a peu de progrès aussi en lecture.
    J'ai toujours l'impression qu'ils galèrent à déchiffrer, ils sont très lents, la lecture est hachée, ils buttent sur les sons complexes, et le pire c'est que certains se démotivent pour lire.
    Même s'ils aiment bien l'histoire, qu'à chaque fois c'est un nouveau texte, pour avoir le plaisir et l'envie, la curiosité de découvrir la suite par eux-même, ils lisent "pour lire" sans essayer de comprendre, ils ânonnent, ils déchiffrent péniblement, sans mettre de sens sur les mots et la phrase qu'ils lisent, qui devrait se construire dans leur esprit. J'ai l'impression qu'ils lisent sans le but final : comprendre ce qu'ils ont lu.

    Pourtant, depuis le milieu de l'année (disons novembre décembre) je leur demande systématiquement, à chaque fois qu'ils lisent une phrase, d'expliquer à la classe ce qu'ils ont lu. 
    Mais je ne note aucun progrès chez ceux qui n'arrivent pas à lire de manière fluide.

    Ceux qui y arrivent sont ceux qui, déjà avant, lisaient plutôt bien, même si parfois c'était lentement, ceux qui lisaient le texte tout seuls dès que je distribuais pour "savoir la suite", étaient intéressés par l'histoire, essayaient de comprendre...
    J'en ai parlé avec Catherine Huby, elle m'a donné des conseils que j'ai essayé d'appliquer (s'arrêter à chaque phrase pour expliquer ce qu'on vient de lire) mais l'alchimie ne prend pas chez eux.
    Je ne sais pas ce qui, des difficultés en décodage ou des difficultés pour passer à la compréhension, freine à ce point l'accès au coeur même du LIRE, comprendre l'histoire.


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  • Chaque année, l'éternel débat sur les techniques de la soustraction à retenue revient.
    Chaque année je me pose mille questions.

    Après quelques lectures, recherches, visionnage de vidéos... et quelques années d'expérience avec des CE1 CE2, voici la méthode que j'ai choisi d'enseigner à mes élèves.

    Il s'agit d'une méthode mixte.

    Le départ est la méthode par cassage. On s'appuie sur le sens et la manipulation.
    Je casse 1 dizaine pour en faire 10 unités.

    Mais au lieu de barrer le chiffre des dizaines en haut, on écrit qu'on doit enlever une dizaine, dans le nombre du bas.
    On en revient donc à cette écriture du grand 1 en haut (+10 par exemple 10 + 2 = 12) et à l'écriture du petit +1 en bas, dans les dizaines que j'enlève.

    Voici le document que j'ai remis en page à partir des images de Catherine Huby.




    Voici une vidéo qui correspond à cette méthode et l'explique avec manipulation du matériel.
    https://www.youtube.com/watch?v=ni0mBuM3qlw&t=487s

    --> Voici l'article de Catherine Huby présentant le document que j'ai fait à partir de son blog et que je lui ai envoyé

    http://doublecasquette3.eklablog.com/ce1-ce2-la-soustraction-a-retenues-a184363862?fbclid=IwAR2ZSRx3uE0rTY_vrBTmEknpdSYUALb5R9eiKR2WHwt4PLQ5p2-YHBhjdJU


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  • Après un début d'année plutôt laborieux en production d'écrit, je vous livre ici quelques évolutions, quelques réflexions, quelques éléments sur ma manière de procéder pour faire progresser mes élèves.

    Comme je l'ai expliqué dans un précédent article, dans une classe de CE1 avec des niveaux très hétérogènes, je souhaite donner à chaque enfant un travail à sa mesure, ce qui n'est pas mince affaire quand certains, en complète autonomie, n'encodent pas un mot, alors que d'autres produisent 6-7 phrases avec beaucoup d'imagination. Entre deux, des élèves qui produisent. Mais pas toujours des phrases, pas toujours quelque chose de compréhensible, et si c'est compréhensible par une maîtresse, pas toujours correct syntaxiquement, pas toujours segmenté en mots, pas avec tous les mots, pas avec la bonne orthographe.

    Je pars d'une activité très connue : une image à décrire.
    Plus tard il s'agira de plusieurs images séquentielles.
    Pour l'instant j'utilise les images du site Récréatisse (jogging d'écriture CE1 )

    Tout dans cette activité repose sur l'explicitation de la tâche, la mise en projet de l'élève, l'anticipation, .
    On lui fournit des aides, on lui montre comment il fera quand il devra faire tout seul.
    On lui donne des techniques, des stratégies, bref on étaye, on lui donne les clés principalement en amont, pour que plus tard, bientôt, il parvienne à faire seul ce qu'on aura fait d'abord tous ensemble, puis avec l'aide de quelques camarades dans un groupe où chacun essaye d'avancer, et l'aide de la maîtresse.

    Nous commençons donc par installer les bases, en début d'année, d'abord collectivement.

    Début d'année - septembre - octobre
    En début d'année, les élèves avaient des mots à remettre dans l'ordre pour former un phrase.
    Après quelques séances où tous les élèves avaient les étiquettes mots, je l'ai proposé seulement aux élèves qui le souhaitaient. Ceux qui étaient à l'aise pour se lancer et écrire sans étiquettes le faisaient directement. Dans tous les cas, même ceux qui avaient les étiquettes devaient, en plus, produire une autre phrase tout seuls.
    Cette étape sera à revoir car ça n'a pas été un succès. Les élèves peu entrés dans la lecture ne parvenaient pas à remettre les mots dans l'ordre. Je pense qu'il serait plus efficace de prendre les élèves qui ont des difficultés en petit groupe dirigé, plutôt que de les laisser remettre les mots dans l'ordre en autonomie.
    D'autres se contentaient d'ordonner les mots, mais ne passaient pas à la phase de production d'une phrase.

    Réajustements : Novembre - décembre
    A partir des grandes difficultés que mes élèves rencontrent, je vous livre mes solutions :

    * Certains ne se lancent pas, ne savent pas quoi écrire. 
    --> Un temps consacré en début de séance pour faire des phrases à l'oral.
    Un temps assez long pour observer finement une image, donner des détails qui permettent d'enrichir les productions et de ne pas se contenter d'une seule phrase simple. Permet aussi de donner de la matière à penser à ceux qui peuvent écrire en autonomie.

    * Certains écrivent avec une mauvaise segmentation des mots, ils ne séparent pas correctement.
    --> Travail au préalable sur la phrase et la segmentation, en dictée et en production d'écrit.
    Je m'inspire de la méthode de Catherine Huby (blog Bienvenue chez les ptits) : production d'une phrase collective, en partie en dictée à l'adulte.

    * Aide orthographique - écrire juste
    --> Lexique donné
    Il ne restera à réfléchir qu'aux mots qui ne sont pas dans le lexique.

    * Certains élèves sont perdus, ne savent pas produire une phrase à l'oral et la transcrire à l'écrit.
    --> petit groupe de besoin


    Je m'inspire de la méthode de Catherine Huby --> voir ici
    http://doublecasquette3.eklablog.com/ce1-redaction-collective-d-une-phrase-a147404332

    Elle fait des productions collectives très guidées dans un premier temps, afin de donner à voir, d'expliciter toutes les stratégies, que les élèves utiliseront ensuite individuellement.
    Puis elle passe à des production individuelles. --> Voir 


    et de la méthode de Zaubette CP --> voir ici et  et encore 
    http://www.zaubette.fr/production-d-ecrits-au-cp-c-est-parti-a126919620

    http://www.zaubette.fr/premieres-productions-d-ecrits-au-cp-a119112728

    http://www.zaubette.fr/production-d-ecrit-au-cp-vers-moins-de-guidance-a182779098

    Elle fait des productions d'écrit individuelles avec des étiquettes pour représenter les mots.

    La séance commence par un échange collectif à l'oral sur l'image ou les images séquentielles.
    Nous observons et commentons l'image.
    Nous lisons collectivement le lexique, qui permet aux élèves de savoir quels mots ils pourront utiliser très facilement.

    Après la phase collective, les élèves rédigent individuellement 3 à 5 phrases.
    Je choisis un minimum de 3 phrases pour me laisser le temps de travailler avec mon petit groupe.
    Les élèves en autonomie colorient l'image.
    Après ce temps, ils viennent se faire corriger à mon bureau, puis repartent à leur place pour corriger / recopier les erreurs que j'ai pointées.

    Pendant ce temps, je prends un petit groupe d'élève.
    1) Dans une première phase, ils produisent une phrase collective, avec mon aide.
    Ils choisissent la phrase qu'ils vont tous écrire. On part de la proposition d'un élève, en général assez simple, et chacun ajoute ou corrige de manière à obtenir une phrase un peu plus riche.
    Ex : Le chien sur la niche. --> Le chien est dans la niche. --> Non, le chien est couché devant la niche. --> Le petit chien dort devant la niche. Ils la répètent une fois.

    2) Segmentation de la phrase et compréhension de ce qu'est une phrase = séparée en mots :
    Sous leur dictée, je trace le squelette de leur phrase (des traits de la longueur des mots) sur une grande feuille / sur un tableau / sur une ardoise. J'attend qu'ils dictent lentement la phrase, en segmentant bien les mots, en attendant que je trace les traits. Cette activité permet de leur faire comprendre que chaque trait correspond à un mot, que la phrase n'est pas une suite orale de sons.
    On peut aussi travailler avec des jetons, des étiquettes papier ou plastifiées. Personnellement je travaille avec les traits par facilité, parce que cela me permet de faire écrire n'importe quand, sans avoir besoin de préparer le matériel. D'ailleurs quand les élèves écrivent seuls (dictée, production) je préfère qu'ils ne soient pas habitués à avoir obligatoirement des étiquettes préparées par la maîtresse.

    Ensuite, ils redisent la phrase ensemble, en pointant simultanément le trait pour chaque mot. J'interroge deux ou trois élèves pour redire la phrase de mémoire en pointant chaque mot, avec comme seul appui le squelette de la phrase.

    Dans cette activité, tout est dans l'anticipation !
    Cette étape me semble importante parce qu'elle permet à l'élève de bien mémoriser la phrase et d'être ensuite plus autonome quand il devra écrire seul.
    Lors de la phase suivante, bien que je les aide, la tâche devient  plus complexes et il n'est pas rare que les élèves se "perdent" dans le cheminement de leur pensée. 
    Pour la suite, ils vont zoomer sur chaque mot, s'attarder sur chacun et réfléchir à la manière de les écrire :
    - soit des mots à encoder très facilement, en partie mémorisés : le la je il
    - soit des mots qu'ils connaissent par coeur (petits mots comme elle - un - une - avec - dans), qui ne nécessitent pas un gros effort d'être encodés entièrement car ils sont mémorisés.
    - soit des mots à encoder
    - soit des mots du lexique (mots présentés dans la première phase).

    Vous voyez donc qu'à ce moment, il es important de bien se souvenir de la phrase en entier.
    Après un moment de concentration sur un mot très précis (surtout ceux qui doivent être encodés), l'élève pour passer au mot suivant, a besoin de se remémorer la phrase.
    Ce n'est pas facile pour ces élèves en difficulté, qui ne parlent pas forcément français et produisent parfois une syntaxe et une structure de la phrase incorrecte.


    3) Ils écrivent chaque mot, un par un, sur leur ardoise. On redit la phrase et on commence par le premier mot
    - Certains mots sont dans le lexique (je les laisse chercher, se débrouiller un peu tous seuls pour identifier les mots, je valide leur réponse s'ils le demandent, je corrige si ce n'est pas bon).
    - Certains mots ne sont pas dans le lexique, je leur dis alors qu'il faut les fabriquer. Dans ce cas, ils encodent le mot sur leur ardoise, ils s'entraident, ils comparent, ils se corrigent.

    4) Ensuite ils recopient leur phrase au propre sur leur cahier.

    5) Après cette étape très guidée, je refais exactement la même démarche, mais cette fois chacun écrit sa propre phrase. Ils sont donc un peu plus autonomes. Chaque élève me dit sa phrase, je trace les traits correspondants aux mots sur leur propre ardoise. Ils cherchent ou encodent les mots. Je reste auprès d'eux, pour les aider, mais puisqu'ils sont plusieurs, mon attention est partagée entre eux.
    Je valide et je corrige une fois la phrase écrite sur leur ardoise et ils recopient.
    Ils recommencent la même chose pour une troisième phrase, mais cette fois-ci je les laisse beaucoup plus en autonomie, ils tracent eux-mêmes les traits s'ils le peuvent. Sinon je le fais avec eux, mais ensuite je ne les aide plus.

    3) Enfin, je me détache du groupe de besoin pour me consacrer aux élèves en autonomie.
    A partir de ce moment, je ne suis plus disponible pour mon petit groupe.
    Les autres élèves viennent me voir dès qu'ils ont fini le "contrat" de 3 à 6 phrases et je me concentre sur la correction de leurs phrases. Ils retournent à leur place pour corriger.
    Ils reviennent plusieurs fois si besoin pour les phrases suivantes.

    4) Correction et aide en direct :
    Lorsqu'ils ont fini (lorsqu'ils ont corrigé les erreurs que j'ai pointées), les élèves viennent poser leur cahier sur mon bureau. Je retiens les deux premiers élèves à mon bureau pour les corriger et je renvoie les autres à leur place. Ils vaquent à leur occupation (coin art, rallye copie, lecture, exposé, autonomie). Parfois, ceux qui ont fini vont aider un élève qui a besoin, du petit groupe ou pas.
    Je prends les cahiers dans l'ordre où ils sont posés, je les appelle alors 2 par 2, en prévenant le camarade qui viendra après, puis je corrige alors en direct chaque cahier avec l'enfant. Quand j'ai fini, je redonne son cahier corrigé pour que l'enfant le range.
    Le copain d'après est déjà là, ce qui me permet de ne pas perdre de temps, et j'appelle le suivant pour qu'il se prépare et vienne au bureau. Celui qui est après arrive au bureau et il suit la correction.

    5) Correction après.
    Enfin les élèves "restant", ceux que je n'ai pas corrigés en direct, viennent poser leur cahier ouvert sur ma table, et je les corrige pour le lendemain.
    J'avoue qu'en l'écrivant noir sur blanc, je remarque que c'est injuste pour les "restant" qui n'ont pas pu bénéficier de la correction en direct, alors que d'autres élèves sont parfois venus 2 ou 3 fois et ont eu ma correction afin que leur texte soit parfait. Et bien souvent, ce sont les élèves les meilleurs.

    Catherine Huby propose dans un article une manière de voir tous ses élèves, selon un ordre (toujours le même) afin de ne léser aucun élève.
    En effet, souvent on privilégie les élèves les plus en difficulté (normal, me direz-vous... Hé bien, est-ce vraiment si normal ?) ainsi que les bons élèves, les meilleurs, du fait de leur motivation intrinsèque, leur dynamisme naturel, leur envie de montrer leur travail, leur facilité à créer une relation avec l'enseignant, leur rapidité à faire le travail (ils ont fini en premier donc ils viennent se faire corriger en premier).
    N'est-ce pas profondément injuste ?
    Il est certain que certains élèves moyens, le "ventre mou" comme dirait ma directrice, aurait bien besoin aussi d'aide et pourtant on les voit beaucoup moins que les deux groupes "extrêmes" de nos classes.
     
    Dans sa technique, elle explique que la correction d'un élève profite également à l'élève suivant (qui attend son tour juste à côté) ainsi il entend certaines explications.


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  • En CE1, j'enseigne à mes élèves à écrire correctement les majuscules.

    En début d'année, ils s'entraînent à écrire la majuscule de leur prénom et les majuscules des jours de la semaine.
    Au fur et à mesure, je leur demande de faire les majuscules avec le modèle que je fais au tableau, par exemple pendant les dictées, ou en copiant des phrases ou des exercices du tableau.

    Nous attaquons maintenant le réel apprentissage des majuscules, une par une.
    Pour cela, je suis une progression par le geste d'attaque des majuscules.

    Dans cet article, vous trouverez le matériel que j'ai fabriqué et que j'utilise en classe :

    1- une page de petites étiquettes de chaque majuscule (ordonnées selon ma progression)
    * pour que les élèves s'entraînent (ils mettent la fiche en format A4 dans une pochette plastique et repassent au feutre Velleda)
    * imprimées en format A5 (deux par feuille), chaque petite étiquette est à découper par les élèves. Ils repassent la lettre plusieurs fois, avec le crayon.  Puis ils collent dans le cahier du jour comme modèle.

    (NB : la première feuille vient du site Récréatisse, qui m'a inspirée pour faire les petites étiquettes avec l'écriture Belle Allure CM)

    Ensuite je m'inspire des exercices des cahiers d'écriture de Laurence Pierson.
    A côté, ils réalisent une ou deux lignes de A majuscule, une ou plusieurs lignes de nom propre avec la majuscule.
    Puis à un autre moment, ils recopient une phrase avec des majuscules et une phrase où ils doivent rajouter les majuscules.

    Je vais tester cette nouvelle organisation qui, je l'espère, me permettra de différencier dans ma classe de CE1 hétérogène au niveau de la vitesse d'écriture.
    J'ai décidé de faire l'exercice de copie de phrase en différé, à un autre moment car il me semble intéressant de faire écrire des phrases à tous les élèves même les plus lents en écriture, afin qu'ils comprennent que les majuscules sont intégrées aux phrases, au début ou comme initiale des noms propres. La plupart du temps, ces élèves n'arrivent qu'à écrire une ligne de prénom pendant que les autres finissent les phrases.
    Je verrai avec la pratique s'il faut modifier.

    2- Les affiches des majuscules que j'ai créées
    * avec la police Belle Allure CM
    * sur un lignage bicolore violet rose / bleu pour être le plus proche des cahiers des élèves


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  • Bonsoir, 
    Je partage aujourd'hui une méthode, découverte l'année dernière.
    " De l'écoute des sons à la lecture" de Thierry Venot.
    Il s'agit d'une méthode pour la GS qui présente des activités de pré-lecture que l'on peut faire en maternelle pour préparer nos élèves au CP.
    Bien que prévu pour des GS, la lecture de ce livre m'a beaucoup appris sur l'apprentissage de la lecture.

    Je la ressors aujourd'hui car nous avons un chantier de travail avec l'école maternelle de notre groupe scolaire, et j'ai proposé de travailler à partir de ce support.
    Nous allons travailler avec les collègues de maternelle sur ce qui est attendu en fin de GS, pour l'entrée au CP.
     

    Je trouve ce livre vraiment très pertinent mais pour moi, les dernières parties dépassent un peu le cadre de ce qui est attendu en GS.
    Autant le travail de phonologie sur les voyelles et les consonnes me parait tout à fait approprié, autant je pense que la partie sur la combinatoire des différentes lettres pour former des syllabes, ainsi que la dernière partie avec les phrases et histoires à lire, sont à réserver au CP car trop avancées.
    Le travail sur les voyelles et les consonnes est déjà une très bonne base et si les élèves avaient tous vu ça en GS, l'entrée dans la lecture serait sans doute facilitée, pour beaucoup d'entre eux.

    Voici le lien pour feuilleter ce livre : https://fr.calameo.com/read/000252235598d594f020b?authid=kpQIgHBM6jie
    Sur le site de Zaubette ici, vous trouverez du matériel pour mettre en oeuvre en classe les séances présentées dans ce livre.

    ***

    Il rejoint en partie le site de Daniel Clerc sur l'apprentissage de la lecture.
    Je retiens les idées suivantes à mettre en place en classe de la GS au CE1 :

    - Présenter de manière plus explicite les deux familles de lettres : consonnes et voyelles.
    Pour permettre aux enfants de conceptualiser la combinatoire de deux lettre, 1 consonne + 1 voyelle pour former une syllabe.

    - Représenter de manière plus explicite et visuelle les mots, dans la phrase, par exemple par des cartons. Ainsi que l'ordre de lecture, de gauche à droite, des mots.
    Pour faire conceptualiser aux enfants que chaque mot est une unité indépendante qui a du sens.


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  • En complément du fichier Bout de Gomme :

    s'appuyer sur les compléments et les doubles


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  • Bonjour,

    Chaque année à la rentrée et pendant la 1ère période de l'année, je me sens un peu perdue pour commencer la numération.
    Après quelques années en CE1, j'en viens à croire qu'il est indispensable de revoir les nombres jusqu'à 10 puis 19.
    Il semble nécessaire pour certains enfants de revoir le système numérique : le sens de la dizaine, la base 10, la numération de position.

    Je dresse donc dans cet article une petite liste de ressources que j'utilise (trouvées sur internet ou créées) autour de la construction des nombre jusqu'à 19, pour moi-même et si ça peut servir aux autres tant mieux.

    Chez point à la leene
    - atelier cartes à points http://pointalaleene.eklablog.com/atelier-differentes-ecritures-des-nombres-de-11-a-19-a128014984
    - atelier puzzle des nombres  
    http://pointalaleene.eklablog.com/atelier-puzzle-des-nombres-a128015120

    Chez Nurvéro : la classe atelier
    http://www.nurvero.fr/autour-des-nombres-0-20-a127279434

    - ateliers "j'ai... Qui a ... ?"
    - atelier associer en chiffres / en lettres

    Sur ce blog (libre-école)
    - tables de Seguin - cartons Montessori jusqu'à 19 (voir cet article)


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  • Un tout petit partage.
    Depuis la rentrée, j'ai présenté l'activité des rallye copie et rallye lecture, pour mes élèves les plus rapides.
    Je leur ai promis de faire une petite n'étiquette à coller pour la partie "rallyes" du cahier, et ils l'attendent toujours... 
    (Elle est grave la maîtresse, ça prend co'même pas trois plombes pour trouver une 'tite n'image sur internet et nous l'imprimer, m'enfin !
    En fait je n'ai pas eu le temps, je suis en plein déménagement !!!
    Et puis bon ! Avec les évals nationales et les diverses matières, les méthodes qu'on découvre, on n'a pas chômé non plus, mais je sens que certains très bons élèves, rapides, s'ennuient un peu et apprécieraient bien de commencer les rallyes que j'ai prévus pur eux.
    Donc résolution prise : je commence cette semaine.)

    Voici donc la fameuse petite étiquette pour que chacun s'y retrouve (parents et enfants compris) dans le cahier.

    NB : j'imprime en 2 par page pour avoir des petites étiquettes qui suffisent largement (économies de papier, toussa toussa...)


    ***
    Organisation matérielle :
    Je pensais utiliser le cahier violet de production d'écrits pour tout ce qui est rallye copie, toutefois cette année j'avance à un rythme assez soutenu en productions d'écrits, alors que les autres années je peinais à remplir 10 pages...
    On les utilise 2 fois par semaine, on les ramasse, stocke sur ma table et je corrige le soir, donc ça risque de ne pas être pratique si mes élèves veulent l'utiliser en autonomie...

    D'autant que je ne fais pas que des rallyes  pour la copie, mais aussi lecture,... bref ça pourrait devenir un vrai cahier d'autonomie. J'y réfléchis...

    Je suis donc en plein doute sur mon choix premier... Je pense finalement utiliser un autre cahier, par exemple les cahiers de brouillons demandés dans les fournitures + un protège cahier (j'ai un lot dans ma classe).


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  • Bonjour,

    J'ai découvert les rallyes sur le blog de Bout de Gomme et depuis l'année dernière je les utilise en classe pour les temps d'autonomie.
    Cet été j'ai fait quelques recherches sur internet pour "faire le plein" de rallyes et j'ai établi une petite progression sur l'année, pour que mes élèves aient toujours un nouveau rallye à se mettre sous la dent.

    Aujourd'hui, je suis tombée sur internet sur un article du blog Locazil, qui propose un rallye copie des contes traditionnels.
    Je vous conseille vivement d'aller le voir ! 
    http://locazil.eklablog.com/rallye-copie-ce1-les-contes-traditionnels-a164835098

    Je vais donc utiliser son document dans ma classe, plutôt en fin, milieu d'année.
    Vous trouverez également sa fiche de suivi sur cette page.
    Toutefois la police d'écriture, la mise en page ne me convenaient pas, et l'un des textes (Petit Poucet) apparaît deux fois.
    J'ai donc repris son document d'origine pour le refaire à ma sauce.

    Voici donc les fiches à découper / plastifier / ranger dans un classeur.
    J'ai eu des soucis pour le publier sous PDF, dites-moi s'il y a des erreurs d'affichage ou à l'impression.




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