Je vous partage une organisation en ateliers que je tente cette année.

Ces ateliers ont lieu tous les jours, en fin d'après-midi, une fois les cartables préparés et mis au porte-manteau pour libérer de la place. Ainsi il ne reste qu'à ranger les ateliers et prendre les manteaux + cartables quand c'est l'heure de la sortie.

Quand j'ai travaillé pendant ces vacances et cherché les ateliers, j'ai décidé de proposer des ateliers qui reprennent les graphèmes étudiés précédemment, et pas en fonction des graphèmes étudiés lors de la semaine en cours. Si on étudie 2 sons par semaine par exemple M et CH, le 2ème son n'est étudié que le jeudi. Les élèves ne peuvent donc pas faire l'atelier le lundi et le mardi.

De plus, travailler sur les sons déjà étudiés, cela permet une plus grande autonomie des élèves, qui sont en révisions, et qui n'ont pas à mobiliser des savoirs tout frais du matin. ce petit décalage est donc un point positif.
Et puis si un événement (sortie au théâtre, piscine etc) décale la séance de découverte du code, cela ne pose pas souci.

En P1 il est difficile que les élèves soient autonomes sur des ateliers d'encodage et de lecture, on privilégie des ateliers sur la reconnaissance des lettres dans les 3 écritures, la motricité fine (pâte à modeler, gym des doigts, graphismes).
Les ateliers proposés en P2 reprennent donc les graphèmes de la période 1 et de la période 2.

Pour la petite histoire, c'est la 3ème année où j'ai des CP.
Particulièrement avec cette cohorte j'ai vraiment pu sentir pendant le mois de septembre un décalage entre les habitudes de maternelle, avec travail en atelier, regroupement, temps libre, et la classe élémentaire plus traditionnelle, avec des phases collectives plus magistrales, le travail individuel écrit etc...

Mes élèves ont un profil différent des années précédentes, je remets donc quelques pratiques en question.
Ils rentrent plus lentement dans l'encodage et le décodage, ils mettent plus de temps à passer à la lecture de mots et à l'encodage de mot et phrases, alors que les années précédentes ils commençaient déjà à écrire des phrases courtes (avec les mots outils et les affiches de la classe en support).

Cette année, j'ai envie de changer d'organisation.
Depuis ma première année au CP, la lecture du manuel Taoki en collectif et les "fiches d'exercices sons" qui se concentre sur le repérage visuel et le repérage auditif du son, sans passer par l'écrit, ne me semblent pas suffisantes pour que les élèves développent leurs compétences et soient lecteurs.

Il me semble indispensable d'ajouter des activités d'encodage et celles de lecture puis associations de mot et d'image.

Avant je proposais ces activités en format papier et individuellement. Mais je me retrouvais avec des tas et des tas de feuilles, 1- à corriger, 2- à classer et archiver ensuite, pour qu'au final les enfants et les parents n'y jettent qu'un coup d'oeil en fin de période.
Pour éviter de trop nombreuses photocopies, je les photocopiais en format A5 ce qui contraignait mes élèves à lire et écrire en petit. 

Cette année, pour ces mêmes raisons, je m'interroge et j'essaye de proposer ces mêmes activités sous forme d'ateliers, ce pour éviter de nombreuses photocopies, corrections et archivages, pour proposer des formats A4 plus grands, pour proposer des ateliers plus nombreux et diversifiés.

Voici donc les ateliers prévus :

1- Les mots fléchés du blog "Chat Noir"

2- Les cartes "encoder la syllabe" du blog d'Anne-So

3- Les jeux "le mot et l'image" ou "les maisons" qui viennent de divers blog, notamment ceux de La maîtresse et ses Monstrueux, Chat Noir

4- Composer les mots avec les syllabes, en 3 niveaux différenciés, du blog La Maîtresse et ses Monstreux.

Il est possible qu'en fonction de ce qui se passe en classe, un des ateliers devienne dirigé, soit pour de la lecture en petit groupe, soit pour de l'encodage.

La répartition entre travail sur fiche individuelle et travail en ateliers est encore à définir, pour l'instant j'ai prévu 4 ateliers tournant sur la semaine (1 par jour, pour éviter le temps de roulement).

C'est ma 3ème année avec des CP et enfin cette année, ma classe me permet de tester la mise en place d'ateliers.

Je vous partage ici une idée d'organisation en atelier, qui se base sur les excellents documents du Blog de Chat Noir, qui est une de mes ressources préférées pour le CP.
Ici j'utilise son atelier de mots fléchés.

J'ai fait 6 pochettes de mots fléchés.
J'ai imprimé les mots fléchés (en format A4 et couleur) pour la P1 et P2 et j'ai remis ls fiches dans l'ordre de ma progression, celle de Taoki, qui ressemble un peu à celle de Pilotis.
J'ai ensuite mis tous les mots fléchés dans une pochette plastique pour classeur, qui est donc bien remplie.

Pour la mise en place en classe, chaque élève de l'atelier a une pochette et fait la fiche avec son feutre pour ardoise, puis il corrige seul en regardant la correction.
Une fois finie et validée, la fiche n°1 est remise à la fin de la pochette et l'enfant peut passer à la suivante. 

J'ai prévu une fiche de suivi par élève, de manière à valider chaque fiche faite et que l'enfant puisse se retrouver à celle qu'il doit faire.
Ce que j'ai testé lundi et mardi, lors de ces deux jours après les vacances, n'est pas forcément le plus efficace, c'est pourquoi je vous propose une organisation qui pourrait être plus efficace.

* Concernant la correction, je pense qu'il est intéressant de les imprimer en A4 ou A5, en couleur afin de corriger aisément. Il n'est pas utile d'un imprimer une par élève.
* Concernant la fiche de suivi, il s'agit des mots fléchés imprimés en 6 par page.
J'ai imprimé les corrections (en pensant à la base que chaque enfant pourrait se corriger seul) mais comme je les ai photocopiés en NB et non en couleur, c'est moins efficace.

--> Lors de la suite des fiches, je pense plutôt imprimer les fiches vierges, toujours en format 6 par page, de manière à ce que les enfants puissent compléter la fiche une fois faite sur la pochette plastique.

Un petit partage d'étiquettes des lettres pour aider les élèves lors de l'encodage, mais aussi pour s'entraîner à former des syllabes et décoder, en début de CP.

Ces petites étiquettes sont à ranger dans une petite boîte (plus facile que l'enveloppe) type mini-boîte de goûter / petit pot bébé en plastique/ boîte à fromage, boîte à camembert...

Je n'en avais pas eu l'utilité les années précédentes avec mes CP, cette année elles me semblent indispensables.
Certains élèves ne mémorisent pas l'écriture et le geste des lettres étudiées en classe, en tout cas pas au point d'être capable de les écrire de mémoire. C'est pourquoi une aide visuelle leur est très profitable !!!
Voir les lettres les aide beaucoup à se rappeler laquelle ils doivent écrire.
C'est plus facile de "choisir" entre celles qui sont affichées, que de la retrouver dans son esprit.

Dans ma classes, les lettres sont affichées au tableau, ça aide beaucoup certains, mais cela n'est pas tjrs le plus pratique. Souvent plusieurs élèves ont besoin de venir au tableau et chercher, puis pointer la lettre correspondante au son qu'ils cherchent. Ca multiplie les déplacements et surtout plusieurs élèves ne peuvent pas le faire en même temps.

J'ai décidé de les mettre en écriture cursive, car les élèves écrivent en attaché pour l'encodage.
Après quelques années de pratique, j'ai remarqué que c'est ce qui est le plus utile. J'ai même ajouté l'écriture cursive en bas des étiquettes que j'ai au tableau, qui à la base sont en écriture scripte.

Cela convient aussi pour les activités de combinatoire et lecture des syllabes, cela leur permet aussi de moins confondre b et d, p et q, car leur écriture est différente en cursive. C'est bien utile pour mémoriser l'association du son et de la lettre, à un moment de l'année où ils commencent tout juste à décoder des mots.

Bien sûr il faudra qu'ils s'entraînent à les lire en scripte, mais je me dis qu'ils auront bien le temps, c'est le cas dans tous les textes, dans le manuel, dans les fiches et dans les livres !

Hello la team CP !

Suite à ces deux jours de rentrée, j'ai demandé à mes élèves d'écrire leur prénom en attaché, et j'en ai 11 qui ne savent pas le faire.

J'ai donc fait des petites fiches en reprenant la petite maison de BDG avec les étages mais de manière simplifiée (c'est ce que je dis assez naturellement à mes élèves, on monte au 1er étage, au 3ème étage, ça me parle davantage que l'herbe et le ciel).

Je vous laisse le document en modifiable pour adapter à vos prénoms.
Il ne s'affiche pas bien, car il est en Word, mais la police est bien cursive quand on ouvre.

Astuce Belle Allure :
Il faudra la police d'écriture "Belle Allure GS" et aller "police" puis dans les "options avancées" pour faire les liaisons entre lettres (sélectionner les variantes contextuelles et sélectionner "Toutes" les ligatures).

Hello,
Nous revoici nous revoilà pour une nouvelle année ! 

Pour moi ça sera ma 3ème année avec des CP. Trop chouette !

Pour cette nouvelle aventure, j'ai décidé sur un coup de tête d'utiliser la mascotte Taoki qui est présente dans mon école, pour mettre en place son "carnet de voyage" dans les familles.

Pour ma classe, ça sera TIKAO, le cousin de Taoki (afin d'éviter des remarques "Ah mais maîtresse il ne ressemble pas à Taoki, il a un gros nez, des yeux d'une autre couleur, 3 boutons au lieu de 2 sur sa salopette..." bref vous voyez le genre.)

C'est un système assez connu et pratiqué en maternelle.

Une première utilisation peut être faite en classe :
La peluche vit des moments en classe entière. On peut les "immortaliser" par des photos ou faire produire des dessins, ce qui est l'occasion de faire parler les enfants, afin de raconter ce qu'ils ont vécu dans une journée. D'abord à l'oral, soutenu par un dessin qu'ils auront produit ou les photos.
Puis c'est un prétexte pour écrire, des mots, des phrases, dans un premier temps collectivement, avec l'aide de la maîtresse (en dictée à l'adulte) et par la suite de manière individuelle.

Seconde utilisation dans les familles :
Après s'être familiarisés avec la mascotte, elle part chaque weekend dans une famille avec son carnet de voyage. C'est donc à l'enfant que revient la mission de produire (un dessin, un texte) et de rapporter et raconter ce qu'ils ont vécu lors de ce weekend, avec le soutien du support, illustré, écrit, d'une photographie ou d'un objet.

*Je vous partage*

J'ai remis à ma sauce un mot trouvé sur un blog pour les parents, à coller dans le cahier de liaison, pour les préparer à accueillir notre peluche.
Egalement une page de garde et d'explication pour le carnet de voyage de notre mascotte Tikao.

Bonjour,

Pour la rentrée avec mes CP (CE1), j'ai préparé des frises à colorier pour les premières semaines, pour précéder et accompagner l'apprentissage des gestes d'écriture dans le cahier.

Ces frises servent à repérer les carreaux et les interlignes, c'est un travail préalable pour respecter la hauteur des lettres dans les interlignes.
Je me suis inspirée de diverses photos de cahiers sur internet et des cahiers d'écriture Danièle Dumont et Laurence Pierson.

Voici les frises pour les CP.
Elles sont normalement adaptées au lignage seyes 3 mm, mais je n'ai pas encore testé sur le cahier.
Les élèves les collent puis les reproduisent en-dessous dans les "vrais" carreaux du cahier.

J'en donnerai 2 ou 3 les premiers jours de la rentrée, quand nous n'aurons pas encore commencé l'apprentissage des lettres.
Puis 2 chaque jour avec l'écriture, afin de différencier : les plus rapides pourront faire deux frises en classe, les plus lents les colleront et pourront continuer les frises chez eux... ou pas. Libre à eux, sans aucun pression de ma part.

Vous pouvez me faire des retours, je suis ouverte à vos remarques pour améliorer.
Merci de me laisser un petit commentaire si vous les utilisez.

NOUVELLE VERSION car la taille ne correspondait pas.

Je viens de remarquer que la taille dépassait largement le 3 mm, je viens de corriger.

Depuis quelques années j'utilise les rituels du blog "Bout de Gomme"
et les exercices quotidiens d'ORL du blog "Ecole de crevette".
J'utilise également les exercices de la méthode Du mot vers la phrase du blog "Bienvenue chez les ptits".
Les exercices sont très simples et intuitifs, toujours la même consigne donc très accessibles.
J'ai pioché un peu partout, j'ai voulu compiler certains exercices pour en faire des petits livrets avec une présentation simple.

Du point de vue pratique :

Je partage mes documents modifiés avec vous, en précisant toutefois qu'une partie des exercices est tirée et inspirée de ces 3 blogs. Ces exercices ne couvrent pas tout le programme en EDL puisque je les ajoute (en complément) aux exercices des blogs cités plus haut.

L'année prochaine j'utiliserai Cléo dans le cadre du double-niveau CP-CE1 et afin de limiter les photocopies.
Cependant j'avais envisagé d'étoffer ces fichiers en rajoutant des exercices de vocabulaire.

Période 1 : le nom, l'article, masculin et féminin

Période 1 ou 2 : le verbe, le pronom

Période 3 : conjugaison au présent + l'ordre alphabétique

P4 : nom propre, accord sujet verbe

P5 : phrase négative
puis types de phrase (exclamative et interrogative) progressivement à faire sur le cahier

Bonjour,
Aujourd'hui je vous partage mon questionnement sur la lecture, en particulier sur les exercices de lecture qui accompagnent parfois les textes lus en classe. 

Comment j'en suis venue à réfléchir à cette question ? Une histoire de quota...
Je vous partage le contexte de cette réflexion :
- Depuis plusieurs mois et en particulier il y a une semaine, je discute avec une collègue et amie, sur sa manière se pratiquer la lecture et notamment de proposer des exercices, ce que je ne fais que rarement dans ma classe.
Elle utilise les séries d'album Ribambelle (donc elle ne photocopie pas de tapuscrits comme moi).
Elle étudie 1 oeuvre par période et propose des exercices de lecture et de compréhension que ses élèves font en autonomie.
Elle me proposait de m'envoyer des exercices pour que je teste en classe. 
Hors justement j'avais décidé cette semaine de commencer une séquence que j'avais préparée. Et j'avais décidé de tester de donner plus systématiquement des exercices suite à la lecture d'un texte.
Et c'est à ce moment que l'ordinateur m'a indiqué que je n'avais plus de crédit sur mon compte (badge).

A ce jour, j'ai donc épuisé mon quota de photocopies prévu par la municipalité où j'enseigne.
Les années précédentes, nous avions en plus dans l'école une vieille photocopieuse récupérée, en dehors du crédit de photocopies alloué par la mairie, ce qui nous ajoutait 2 000 photocopies.

Nous ne sommes pas les moins bien lotis, nous avons un quota correct, mais j'avoue qu'être limité dans sa pratique par une question de photocopies, ça m'énerve un peu, portant déjà mon attention à ne pas gaspiller, à limiter et me demander si c'est essentiel, à faire des recto-verso etc...
Evidemment on peut aussi parler de la différence -je dirai même l'injustice- entre nos classes à 24-25 (et encore cette année l'effectif est plus bas, et je ne parle pas des collègues de CM qui ont des classes de 27, parfois 29) en regard des CP et CE1 dédoublés, dans la même ville, à 12, 13, 14, 15...

Du point de vue pratique :
J'en suis venue à réfléchir sur le côté pratique : comment éviter d'être à court de photocopies vu la quantité de textes et d'exercices dans une année de CE1, multiplié pour le nombre d'épisodes (x le nombre d'élèves).
Sur internet, on ne voit que très peu d'organisations autres que le tapuscrit + le questionnaire.
(D'ailleurs souvent appelée "l'exploitation", le terme nous ramène en un saut à l'époque de l'esclavage, à ces images qui y sont associées :les champs de coton, les coups qui pleuvent, les corps qui tombent sous la fatigue et la maltraitance et les chants qui résonnent de loin dans nos têtes, à nous qui ne l'avons pas vécu. 
Ou encore aux énormes exploitations agricoles, leurs machines et la cadence de production industrielle, qui, loin de l'image pittoresque des petites fermes au bon air de la campagne, où il fait bon vivre, où on élève quelques bien bonnes bêtes, où on entend les coqs et les poules au petit matin, ou encore des cueilleurs dans les vergers,... ces exploitations donc pillent, assèchent, appauvrissent nos terres de leur ressources.
Bref, rien de bien réjouissant dans ces exploitations de texte qui présentent de très nombreuses fiches, une quantité de travail à abattre assez impressionnante pour un petit texte ou un petit album de rien du tout sans prétention, plein de belles images et de beaux mots qui s'envolent vers les esprits des petits enfants, qui ont juste l'espoir de faire rêver, faire vivre des émotions, raconter des histoires rigolotes ou belles, drôles ou effrayantes.
Un petit livre bien humble dans l'océan des livres, qui prend une importance démesurée en se payant le luxe d'être étudiée pendant 6 semaines, 2 fois par semaine, rien que ça ; qui se fait décortiquer par les élèves et leur maîtresse qui veulent avoir tout vu et tout compris, qui se fait déshabiller, qui perd de son mystère, de sa magie et de sa poésie. Alors qu'il n'a rien demandé).
Petite (longue) parenthèse refermée...

Pour en revenir à ce souci de photocopies :
Voici ce qu'on m'a proposé sur le groupe facebook où j'ai exposé mon problème :
- acheter des manuels de lecture (équiper ma classe d'une série de manuels contenant des textes)
Mon avis : il faut consacrer un budget spécifique, une année donnée. C'est un choix d'équipe d'offrir une partie de son budget aux classes de CE1 pour leur permettre d'équiper une classe. Sinon on équipe sa classe seulement sur le budget de cette classe, étalé sur plusieurs années, et on réduit d'autant le budget pour le reste du matériel.
Autre élément à prendre en compte : on ne peut pas choisir les lectures.
Pour toutes ces raison, il faut bien choisir son manuel.
- acheter des fichiers consommables, chaque année, pour les exercices de lecture
Mon avis : il est hors de question pour moi d'acheter un consommable chaque année, uniquement pour la lecture.
- organiser le temps de lecture en ateliers tournant par groupe
Et donc faire seulement 6 photocopies des textes et exercices. Les élèves lisent alors le texte et font les exercices sur fiche plastifiée.
Mon avis : une bonne idée de faire en ateliers tournants, mais ça me pose problème que les élèves ne gardent pas une trace de leurs exercices. 
Et puis faire des exercices sur fiche plastifiée... pfff... l'écriture est trop grosse, ça tache, beurk beurk, ça limite beaucoup les exercices (colorier). On corrige le travail que l'élève a fourni et hop, tout est effacé ! Génial pour donner de l'importance à ce que produit l'élève.
Surtout devoir corriger le travail avant que l'autre groupe doive utiliser les feuilles, donc corriger avec l'élève puisqu'on efface tout. Autant dire que ce n'est pas pour moi.

Les élèves n'ont pas non plus de textes de lecture personnel, "à eux" ; ce n'est pas ce qui me soucie le plus, puisqu'avec un manuel ou une série de livres, ça revient à peu près à la même chose, et en général les feuilles du lutin de lecture sont allégrement jetées par les familles en fin d'année.
Ce qui ne me parait pas acceptable, me pose un réel problème c'est surtout qu'ils n'aient pas les textes à relire le soir.
Un autre bémol, pas de possibilité de lire le texte en classe entière avec le texte sous les yeux.
Ce qui limite quand même beaucoup la pratique, c'est un vrai choix d'organisation de la classe.
C'est un peu moins pratique pour les élèves aussi de n'avoir que le texte projeté au tableau.

Voici les solutions que j'envisage :
- utiliser davantage les séries présentes dans l'école, et donc n'avoir que les exercices à photocopier.
- du coup, investir dans de nouvelles séries de livres qui correspondent à ce qu'on souhaite lire en classe (par exemple les éditions Lire c'est Partir).
- donner des activités ou exercices qui ne sont pas forcément à l'écrit mais manipulables.
- donner des exercices non pas sur fiches, afin de limiter les photocopies, mais sur cahier.
Tout ou en partie.

Du point de vue pédagogique, sur les exercices :
Je me questionne sur les exercices que l'on peut donner à l'écrit, c'est-à-dire sans les photocopier, par exemple à faire sur cahier, mais aussi d'autres genres d'exercices.
Pour cela je me base en partie sur ce qui est proposé dans le manuel Mika CE1 que j'avais utilisé un an, puisqu'il était présent dans l'école.

- Exercices pour recomposer des mots à partir : des syllabes, des graphèmes, des lettres (sac à lettre, nuages des syllabes...)
Les élèves recopient le nuage / la bulle contenant les lettres, puis écrivent en-dessous le mot trouvé.

- Exercices pour recomposer des phrases à partir des mots :
Mots dans le désordre à replacer.
Mots collés à séparer lorsqu'on recopie la phrase correcte. 

-Vrai / faux, avec la phrase à recopier puis la réponse à écrire

-Association de 2 parties, selon divers critères :
*synonymes donnés à associer
*mots de la même famille
*mots qui ont un lien un animal et le verbe qui explique son cri
*un fruit et l'arbre sur lequel il pousse
*début et fin de la phrase
*début et fin avec un lien de causalité (parce que, car, donc, alors...)

- texte à compléter avec des mots manquants donnés.

Hello hello,

J'utilise depuis 2 ans maintenant la géniale méthode d'orthographe de Catherine Huby.
L'Orthographe Graphémique, ou Ortho' Graph' en raccourci...

Je vous invite à aller TOUT lire sur le blog de Catherine Huby, afin d'y découvrir la méthode complète et originale avec toutes les explications pratiques et pédagogiques, tous les conseils.
Et tellement d'autres choses. C'est devenu un blog incontournable pour moi.
--> Bienvenue chez les P'tits

NB : Je partage ici des outils liés à cette méthode, ils ne remplacent pas et ne dispensent pas la lecture de la méthode. Je vous conseille donc vivement d'aller voir directement le site de Catherine Huby (double casquette) où vous trouverez toutes les explications, le guide pédagogique à lire, indispensable pour comprendre les fondements de la méthode et l'appliquer correctement en classe.
La méthode est complète sur le site "Bienvenue chez les ptits" (lien plus haut), aller voir directement sur son blog pour la découvrir et vous en imprégner.

J'utilise une remise en page qui m'est utile (interlignes plus gros pour les exercices, réduction des marges et gain de place et de photocopies par exemple).
Ce sont mes supports en classe, que j'imprime et que je donne directement à mes élèves.

Le groupe facebook "Réflexions sur les méthodes de Catherine Huby" est aussi une mine d'or.
J'y ai participé dès le début de sa création et il nous a permis de partager beaucoup de ressources et d'idées.
Cependant il faut être prévenu qu'on peut vite s'y perdre avec de nombreuses remises en page.
Il est difficile pour moi de retrouver les différents documents que j'ai publiés sur ce groupe facebook ou dans le drive (google drive) ; et je trouve important pour les personnes qui utilisent des documents de pouvoir les utiliser toute l'année, donc d'avoir des outils qui se suivent (et ne pas piocher dans diverses sources et se rendre compte qu'il manque une semaine parce que la personne n'est pas dans la même zone géographique)... C'est pourquoi je rassemble ici les devoirs remis en pages et quelquefois modifiés par mes soins, dans cet article.

Voici donc les devoirs du soir donnés aux élèves.
Ce sont le plus souvent des mots à épeler et des difficultés à repérer.
Utilisation au quotidien, lors de la copie des devoirs :
Je fais surligner le numéro des devoirs de chaque jour, et écrire dans l'agenda "devoirs 1", "devoirs 2"

Préparation, cahier et mise en place :
Je les fais coller dans le cahier de français. Ils sont donnés par période (1 à 2 feuilles A4 photocopiées par période). Cette année je vais les couper au format A5 pour qu'elles soient collées sur une page du petit cahier.
En pratique pour préparer sa rentrée :
*J'ai testé 2 années de les regrouper dans une partie séparée "mots" du cahier de français ; cependant la partie orthographe était très vide puisque je n'ajoutais pas de "leçons" comme on en a l'habitude.
*Cette année je vais donc changer ma manière de faire, j'ai décidé de conserver seulement les 4 parties : grammaire / conjugaison / vocabulaire / orthographe, et de faire coller les devoirs dans la partie orthographe.
*On peut aussi choisir de les mettre dans un porte-vue / porte-documents / lutin, de manière à ne pas coller du papier sur du papier, ou bien de les donner aux élèves en livrets pour la période ou l'année. Pour ma part je choisis de les coller dans le cahier (afin de limiter la perte de livrets ou feuilles volantes) qui part tous les soirs dans le cartable.

Ces documents ont été réalisés avec des membres du groupe facebook
"Réflexions autour des méthodes de Catherine Huby"
en particulier Emma Bi, Véronique Marty et Ludivine Remondi qui a publié les devoirs sous format modifiable Word.

EDIT août 2021 : nouvelle version
J'ai choisi de refaire les devoirs que j'ai utilisés lors des 2 années précédentes.
D'une part pour qu'ils soient plus lisibles (police agrandie et choix de la police Délius, avec un espacement des lettres plus grand, pour faciliter le repérage du a, g, b et d, qui sont parfois difficiles avec des polices classiques type Calibri, comme je l'avais fait dans le doc précédent.)
J'ai aussi choisi de supprimer les couleurs, pour signaler les difficultés dans les mots, simplement parce que je fais ces photocopies en noir et blanc, donc les couleurs ne sont pas visibles, voire elles sont plus claires à la photocopie.

Pour l'instant je n'ai fait que les périodes 1, 2 et 3. Je rajouterai les autres au fur et à mesure.

Devoirs période 1 :

Devoirs période 2 :

Devoirs période 3 :

Et je vous laisse les anciens documents

Lien des devoirs - ancienne version
Télécharger « Devoirs d’orthographe - période 1.pdf »

Télécharger « Devoirs d’orthographe - période 2.pdf »

Devoirs P3

Devoirs période 4 :

Devoirs Période 5 : dernière page à imprimer pour 2 élèves (un A5, c'est-à-dire seulement la demie page pour les devoirs 121, 122, 123, 124)

Mise à jour emploi du temps 2020-2021

Petit bilan après cette 1ère période bien difficile :
Je remanie l'emploi du temps, en gardant certaines choses et en modifiant d'autres car je n'arrive pas à tenir ou les faire rentrer dans le temps que j'avais prévu.

Certains points hyper positifs !!!
- je fais de l'anglais tous les jours, 10 à 15 minutes, les élèves adorent et moi aussi !
Ils ont un bon niveau et ont appris plus de choses en 1 période par rapport aux années passées où je ne faisais quasiment pas anglais. On ne se contente pas d'apprendre du vocabulaire avec les flashcards, on apprend des questions réponses, des structures de phrases pour se présenter ou dialoguer.

- la dictée tous les jours, en arrivant le matin, aucun moyen de la sauter, élèves impliqués avec les gestes (majuscule, lettres muettes, doubles consonnes, pluriel, point) !

Certaines choses dues aux contraintes sanitaires :
- perte de temps, on se lave les mains 4 fois par jour, ça prend du temps, les élèves arrivent de manière échelonnée le matin et après le repas.
- impossibilité de faire les ateliers (surtout maintenant que la France est reconfinée pour la 2ème vague et le protocole sanitaire durci)

Certaines choses qui ne fonctionnent pas :
- durant les séances d'orthographe graphémique, une partie des élèves n'est pas impliquée (phase orale qui repose sur le collectif), élèves peu actifs, phase trop longue, les élèves ne maintiennent pas leur attention sur la durée. Même lorsqu'il s'agit de classer les mots sur leur ardoise, certains élèves ne sont pas autonomes et sont perdus.
Je vais modifier cette phase, tenter de les rendre plus actifs en donnant un support écrit dans le cahier d'exercices : tableau de classement où les élèves doivent recopier les mots puis colorier les difficultés de chaque mot.

- séances de maths qui sautent toujours !
Phase d'explicitation des stratégies, échange à l'oral puis et entraînement sur ardoise très longues. Nous n'avons quasiment jamais le temps de passer à la phase écrite (fichiers BDG, fiche d'exercice ou exercice dans le cahier du jour)...
Cette année j'ai un petit nombre d'élèves qui s'expriment souvent, montrent qu'ils ont bien compris, veulent beaucoup expliquer comment ils ont fait, etc... génial mais... très long à écouter !
Je n'ai pas non plus envie de leur "balancer" une fiche à faire, comme ça, sortie de nulle part.
Mais à un moment, je veux qu'ils soient tous actifs et impliqués dans la tâche, pas seulement les "bons" ou ceux qui suivent bien, et pas à attendre que les autres expliquent qu'ils ont tout compris.

Une gestion de classe difficile :
- certains élèves très volubiles, bons parleurs, bavards qui prennent toute la place en classe. C'est épuisant à gérer. Il est très difficile de faire diminuer leurs interventions nombreuses sans se fâcher et les "casser".
Je pense que l'ambiance de classe n'est pas au top, entre ceux qui prennent toute la place en parlant à tord et à travers, et moi qui les reprend sans cesse, une maîtresse qui râle à longueur de journée c'est stressant.

Je pense mettre en place un emploi du temps plus routinier pour que chacun sache ce qu'il doit faire à tel moment et développer un sentiment de sécurité et d'autonomie.

De plus pour ne pas davantage perdre de temps, j'ai décidé de mettre les activités écrites et rassemblées sur le cahier du jour les unes à la suite des autres le matin.
Puis des activités ritualisées elles aussi, sur des fiches qui sont toujours les mêmes (problèmes, exercices de tuilage).

A ce propos, voici des petites remarques que je partage avec vous :

1- J'utilise depuis plusieurs années maintenant les exercices quotidiens, ou "rituels" du site Bout de Gomme et de "l'école de crevette". Jusqu'à présent j'en donnais 1 ou 2 par jour et par matière, les élèves les découpaient et les collaient dans le cahier du jour.
Cette année, j'ai décidé de les imprimer, les agrafer et les donner directement sous forme de livret pour des économie de colle, de papier (coller du papier sur du papier) donc de cahiers, mais surtout de TEMPS en classe.

2- J'aimais beaucoup dans ces rituels le fait que ce sont des exercices, courts, rapides, répétitifs. Ils sont rapides en particulier car leur consigne est souvent d'entourer ou souligner, ou d'écrire une abréviation (F pour féminin, M pour masculin). 
Cependant je pense aussi qu'il est important de faire copier les mots pour que les élèves en mémorisent l'orthographe. Je refais donc parfois les exercices à ma façon.

(La même réflexion est valable pour pas mal d'activités de manipulation, où sous le prétexte qu'on veut que l'élève soit actif, finalement l'élève passe plus de temps à découper, bien sur la ligne ou pas d'ailleurs, jeter son petit tas de papiers, ramasser ceux qui sont par terre... Puis il doit encore les retourner, les ranger ou les positionner dans le bon sens sur sa table pour les lire... tout ça pour qu'au bout de 10 minutes, il arrive enfin à réfléchir au coeur de l'apprentissage, c'est à dire à "qu'est-ce qu'on doit faire maîtresse après ? quand on a fini de découper ?"
Mais c'est une autre histoire...)

J'ai donc modifié certains exercices proposés pour que les élèves copient les mots (bien sûr ça doit tout de même rester rapide, donc pas les consignes). J'ai repris les mots de la méthode d'Ortho. Graphémique ou d'autres qui sont facilement déchiffrables par des CE1 en début d'année.

3- Enfin une petite remarque sur le terme "rituel", très utilisé.
L'année dernière pendant le confinement, j'ai beaucoup utilisé les "rituels", les mêmes que nous faisions en classe.
Cependant une maman a semblée inquiète du terme "rituel" que je donnais tous les jours dans l'emploi du temps. Depuis il me semble que le terme "rituel" peut sembler inapproprié à certains parents, du fait de la connotation religieuse qu'il peut avoir.
De plus, en CE1 j'utilise beaucoup d'exercices très similaires, justement afin d'adopter une routine (non pas dans le sens négatif) et que les élèves soient rassurés. Ce qui fait que beaucoup d'exercices sont finalement appelés "rituels" : rituel du nombre du jour, rituel de maths, rituel de français...

Je vais m'efforcer maintenant d'utiliser plutôt les termes : exercices quotidiens, de rebrassage, entraînement, ou encore tuilage.
J'aime beaucoup ce principe de tuilage, qu'on rencontre par exemple chez Rémi Brissiaud (j'apprends les maths) ou Antoine Fetet (Cléo).
Il signifie que pour mieux apprendre, mémoriser, enraciner un apprentissage, savoir faire, il est important non pas de voir une notion une seule fois, mais qu'il faut répéter cette rencontre avec la notion, s'entraîner plusieurs fois, et même revoir à de nombreuses reprises et de manière éloignée dans le temps.
J'adhère totalement à cette vision.
Le plus difficile est d'expliquer et de la rendre visible aux enfants ou aux parents qui ne comprennent pas toujours pourquoi on donne un exercice qu'on a déjà vu "il y a longtemps" et que "ça fait 6 fois qu'on fait le même", et qui pour eux, appartient au passé.

Voici donc un nouvel essai de mon emploi du temps...
Le créneau d'EPS va bien sûr changer de place, je fais athlétisme avec un intervenant, puis j'ai piscine à partir de décembre... mais l'idée reste la même, quand je vais en EPS, j'essaye de rattraper au mieux les matières qui étaient sur ce créneau.