• Tapuscrit avec texte un peu adapté (texte pris du blog de Teacher Charlotte).

     


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  • Bonjour,

    Aujourd'hui j'ai vu sur facebook une personne qui parlait des réglettes de "Maîtresse Gé" pour aider les élèves à ranger dans l'ordre alphabétique.
    Voir son blog (que je ne connaissais pas) ici.

    J'ai trouvé que c'était une super idée, seulement les lettres sont en majuscules d'imprimerie.
    Cela peut convenir à des CP mais je préfère un outil avec des lettres en caractères utilisés au quotidien dans les exercices, l'écriture scripte.
    J'en ai profité pour ajouter sur la ligne du dessous la correspondance en écriture cursive, afin d'aider les élèves dans la transcription lorsqu'ils écrivent dans leur cahier.



    Voici donc mes petites réglettes, à ma manière.


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  • Bonjour,
    Je suis encore en train de finaliser ma rentrée après avoir lu les 8 PPRE de mes élèves... c'est alarmant cette année encore. Des qui ne connaissent pas l'alphabet, le nom des lettres, ne font pas la combinatoire de syllabes simples en lecture ou en encodage.

    Je sais que je ne dois pas m'appuyer sur eux pour ma progression, et que je devrai sans doute proposer quelque chose de différent pour une partie d'entre eux, en classe et en APC.
    Mais bon, pour l'instant c'est leur rentrée en CE1 après 3 mois de confinement et 2 mois de vacances, je ne vais pas leur mettre la pression, je ne vais pas faire un groupe dès les premiers jours.

    L'année dernière, j'avais moins d'élèves qui partaient de très bas (non-lecteurs ne faisant pas de combinatoire) que l'année précédente, cependant j'en avais quand même.
    Pour ceux-là, le départ a été dur dur pendant les séances d'Orthographe Graphémique de Catherine Huby. Il aurait fallu repartir encore plus bas, pour eux.
    Et même s'ils ont beaucoup progressé lors des semaines suivantes de la P1 et P2, les deux-trois premières semaines de classe ont été rudes et ils étaient déjà perdus.
    En quoi étaient-ils perdus ? 
    Et bien parce que la méthode commence (logiquement) par la révision de l'alphabet, du concept de lettre, de la distinction des deux familles voyelles et consonnes, et qu'ils ne connaissaient pas toutes les lettres de l'alphabet. Je les entendais qui murmuraient du yaourt quand tous les autres récitaient l'alphabet à la cantonade, qui ne savaient pas répondre quand on pointait une lettre (en particulier les consonnes) et qu'il fallait dire son nom.

    Cette méthode (Orthographe Graphémique) est absolument adaptée pour des CE1 même avec un niveau hétérogène, et il convient aussi aux élèves en difficulté, qui progressent beaucoup.
    Cependant ces élèves n'ont absolument pas le niveau attendu en début de CE1, ni même celui attendu en début de CP pour la plupart des collègues.

    ***
    Voici ce que j'imagine pour les aider un peu à trouver leur compte et à apprendre ce qu'ils ne savent pas encore (bien que ça devrait déjà être le cas pour des élèves de CE1 d'un niveau moyen "standard").

    Lors de cette 1ère semaine de reprise, je pense échanger très légèrement les rituels à l'oral des séances 1 et 4 et je pense que ça ne changera pas la méthode en elle-même, à part : prendre un bon départ, ne pas perdre les élèves dès leur 1er jour de CE1, ne pas briser leur confiance et leur estime déjà fragile en leurs capacités scolaires et si je peux en raccrocher aux branches en leur apprenant, plutôt qu'en le montrant comme quelque chose qui devrait être maîtrisé...

    Je m'explique : lors de la révision de l'alphabet et du concept de lettres, je pense cibler d'abord les voyelles (une partie de la séance 4 à l'oral) faire chanter A-A-A, O-O-O, I-I-I avec le geste Borel Maisonny.
    J'ai en effet des élèves non-lecteurs qui ne connaissent pas toutes les lettres de l'alphabet, en particulier les consonnes (et même les voyelles pour certains enfants), et il me semble peu utile de leur faire copier tout l'alphabet le 1er jour, ainsi que réciter et pointer toutes les lettres, puisqu'ils ne le connaissent pas. 
    Même si on le fait pour la classe entière, ça ne leur permet pas d'apprendre le nom des lettres, donc même si on fait des révisions pendant 2 semaines, l'alphabet entier c'est trop pour eux.

    Alors que si on se concentre sur les voyelles, puis en ajoutant quelques consonnes pour commencer la combinatoire, dans cha cho chi chu / fa fo fi fu / va vo vi fu, je suppose que ça passera mieux, qu'ils mémoriseront mieux si elles sont revues séparément.
    C'est ce que fait la méthode Bien Lire et Aimer Lire, ainsi que le rituel "Ana et Nino CP" dont je m'inspire pour ré-expliquer la combinatoire. Et ce sont les mêmes consonnes revues dans le BM accéleré que je pense aussi utiliser.

    Ensuite on enchaînera sur l'encodage des mots transparents avec plusieurs consonnes "faciles" ; on ajoutera petit à petit les consonnes les plus courantes : m n l r 
    Je prévois que nous aurons 2-3 semaines environ, le temps de réviser toutes les voyelles, puis les consonnes longues et les plus courantes.

    Je ferai le travail sur l'alphabet légèrement plus tard, en semaine 2. 


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  • Pour cette année, peu de changements et quelques principes directeurs :

    *Plus de créneau d'anglais et de questionner le monde le lundi, car j'ai souvent pas mal de choses à préparer et photocopier ce jour, en plus des APC le midi. Je lance de nouvelles notions en orthographe, en production d'écrit, en maths, en lecture on a souvent aussi un nouveau texte.

    J'ai besoin de plus de temps pour préparer sérieusement des séances qui tiennent la route.
    Je ne trouve jamais le temps de faire mes photocopies en sciences, donc le lundi ça saute toujours.

    *Les créneaux de production d'écrit le lundi et le jeudi pour avoir le temps de les revoir le mardi et le vendredi.

    *Un créneau de lecture de 30 minutes tous les jours.

    * Un créneau d'ateliers le matin à l'arrivée pour faire manipuler en petit groupe sur différentes matières.

    * Un créneau inter-disciplines d'EPS et maths, de 10 minutes, pour lancer des activités mathématiques en "grandeur nature".


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  • En phase de préparation pour l'année prochaine.

    L'année à venir, je vais utiliser en Etude de la langue :
    - La méthode d'orthographe graphémique de Catherine Huby (son blog est une mine d'or --> Bienvenue chez les Ptits)
    - La méthode de grammaire et conjugaison "Du mot vers la phrase" de Catherine Huby.

    En EDL il reste donc le vocabulaire à caser, et je vous le dis tout de go, ce n'est pas ma partie préférée.

    Entendons-nous bien, j'adore expliquer du vocabulaire à mes élèves lors des lectures ou de tout exercice, au quotidien.
    Je fais le clown, je mime, je dessine (c'est la partie de ce métier que j'adore) et mes élèves font des petits commentaires (Wouhaaa han ! Tu dessines trop bien maîtresse ! Ouais, je sais han ! (bon en fait c'est moyen) parfois c'est plus de l'observation d'oeuvre d'art contemporaine, pleine de questionnements avec la main qui se caresse la barbichette, jusqu'à ce qu'ils reconnaissent "Ah c'est pas mal, quand même... mouais ça va on reconnaît attends..."

    Partant avec ces deux méthodes, certaines notions sont en lien avec celles qu'on voit en vocabulaire, j'essayerai donc de coller à leur programmation dans l'année.

    A noter : lors des premières semaines et des premières périodes, plusieurs notions viennent comme une évidence.
    Cependant il serait un peu présomptueux pour moi, vu ma rigueur, de penser que je vais pouvoir "abattre" oui carrément "abattre" 3 notions de vocabulaire si rapidement.
    En plus de ça, je ne trouve pas très pertinent de boucler une notion en 2 semaines, hop, basta et on passe à la suivante !
    Je pars du principe que j'utilise déjà dans ma classe, c'est à dire le tuilage :
    On commence une notion, qui sera continuée, entraînée, revue, réinvestie, rebrassée (comme les yaourts, brassés) plusieurs fois dans l'année.
    C'est pourquoi plusieurs "leçons" commencent sur les mêmes semaines. Elles ne sont pas abandonnées et finies pour autant.

    Voici donc sans plus tard, pour ne pas mettre à mal votre impatience grandissante (hum hum) :
    Tadaaa !  Une première idée de ma programmation :

    Période 1 : Séances découvertes en S1 S2

    * Ranger des mots dans l'ordre alphabétique - lien avec la révision de l'alphabet, les voyelles et les consonnes
    Situation découverte : 
    Les prénoms des maîtresses de l'école, écrits sur des grandes étiquettes.
    Pourquoi pas les prénoms des élèves ? car :
    1- Il y en a 25-26, ça fait beaucoup trop, alors sur 25 schtroumfs, pourquoi choisir untel et pas untel, hein ??? C'est pô juste !
    2- Ils sont indécodables pour des CE1 en début d'année !!!! Niaahahahaarck ! C'est vrai en plus...
    Puis entraînement :
    Cléo avec les animaux à ranger dans l'ordre sous forme de liste de haut en bas, avec la première lettre donnée et toutes les lettres.
    * D'abord des mots qui sont proches dans l'alphabet, du début, de la fin, du milieu (a b c f i) (r s t u v) (l m n o p) (i j k l m).
    * Puis pareil mais "Si il n'y a pas la lettre d'après, on saute à la suivante. On récite : a b c, s'il n'y a pas de D, on passe à E"
    * Puis idem mais avec des lettres plus éloignées dans l'alphabet, donc on saute beaucoup de lettres (a d m o s v) 
    * Puis idem mais en ligne.
    * Puis idem mais avec des mots qui commencent par la même lettre (je m'arrête là en CE1).

    On peut commencer à travailler la catégorisation en donnant des mots d'un même champ lexical, puis les faire ranger par ordre alphabétique.


    * La catégorisation - lien avec la nature des mots : les noms
    Découvertes :
    Dans ma trousse : http://www.dansmatrousse.com/mots-etiquettes-jeu-autonome-ce1-a104053324/
    La classe de Luccia : http://laclassedeluccia.eklablog.com/trier-des-mots-a120256302
    Le stylo de véro : http://le-stylo-de-vero.eklablog.com/trier-les-mots-par-categories-au-cp-a130734890

    Entraînement et jeu :
    Entraînements sur cahier avec des listes de mots (donner le mot étiquette, barre l'intrus...)
    https://www.recreatisse.com/2013/09/14/grammaire-les-noms-devine-mes-noms-cpce1/

    https://www.titline.fr/alecole/lexique-tri-de-mots-par-categories/
    On peut utiliser les mêmes étiquettes puis les faire ranger par ordre alphabétique.

    * Les familles de mots, construction de mots par dérivation - lien avec les lettres muettes
    Activité découverte dans la cour, à partir des mots de RSEEV
    Faire des familles (chat chaton chatte chatière - laver, laverie - terre, terrier, enterrer, enterrement - lait laitière laitier laiterie - chocolat chocolaterie chocolatier...)

    Puis tuilage, tuilage, tuilage en P1 P2 P3.


    Période 4 :
    *Le dictionnaire - chercher un mot dans le dictionnaire / l'article de dictionnaire
    *Les contraires (préfixes / suffixes)
    *Les synonymes

     


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  • Depuis 3 ans maintenant, je ne suis plus les programmations de manuels et méthodes type Réussir son entrée en grammaire ou en vocabulaire de Retz, que j'avais utilisés auparavant.

    J'écris chaque année ma propre programmation sur l'année, pour suivre l'ordre qui me paraît le plus cohérent avec les élèves.
    Il y a quelques années déjà, et avec un public plus aisé, une partie des élèves de CE1 ne parvenait pas à lire des phrases en début de CE1. C'est fâcheux, quand on commence une méthode par "la phrase" puis "les types de phrases" et encore "la forme négative et la forme affirmative".
    Premièrement, on perd nos élèves dès le début d'année, deuxièmement on leur donne une impression que dès les premières semaines ils ne sont pas au niveau attendu, qu'ils sont déjà à  la ramasse, on les démotive.
    Troisièmement, on se désespère (en tant qu'enseignant) en se disant "qu'est-ce que je vais faire avec ces élèves ?"

    Après plusieurs années où ça se reproduit, on se dit soit : "Le niveau des élèves a vraiment baissé" et c'est une fatalité, bla bla bla.
    Soit on se dit que non, on ne va pas se laisser avoir par des considérations pessimistes de ce genre.
    Qu'après tout, c'est nous les maîtresses ici, c'est notre rôle, c'est à nous de leur apprendre, c'est à nous de leur offrir ce qu'ils n'ont pas eu à la maison, ou tout simplement ce qu'ils ne savent pas parce que... ce sont des enfants ! Ils ont 7 ans et ils ont encore "le droit" de ne rien savoir et de tout apprendre.
    C'est à nous les prendre par la main et les guider sur le chemin de la connaissance, et que petit à petit ils vont progresser. Que nous sommes les adultes, nous sommes capables et qu'on va les amener où on veut.
    Eux, ce sont des enfants, et ce n'est certainement pas leur faute s'ils ont "un niveau qui a baissé". Ils sont comme des éponges et ils apprennent ce qu'on leur donne, donc autant leur donner beaucoup à apprendre.
    Et si, en fait, c'était nous les enseignants, qui devions revoir notre manière de leur enseigner ?
    Et si, en fait, c'était juste la méthode qui n'était pas adaptée ?

    Tout ça pour dire que j'ai vu qu'il était essentiel de revoir la progression que je suivais, quitte à laisser tomber la méthode clé en main, en particulier avec un nombre important de non-lecteurs ou apprentis-lecteurs. C'est le cas très souvent dans mon école, d'autant plus en CE1 (public REP, mais une des écoles isolées "non REP" parmi les 20 écoles de la ville environ).
    J'adopte une progression "des petits pas" comme le dit Catherine Huby, c'est à dire partir des unités les plus petites (les mots) et facilement déchiffrables par les élèves, puis les groupes de mots, pour aller doucement vers la phrase. 

    Cette année je vais suivre la méthode de Catherine Huby "Du mot vers la phrase" qui part de cette même idée :
    Commencer par étudier des mots, unités plus petites donc que les élèves peuvent mieux décoder.
    Etudier toutes les natures de mots rapidement
    (J'avoue que je suis encore un peu dubitative sur ce choix. Je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois. Donc on verra à l'usage si étudier les 5 natures de mots principales vues au CE1 en 3 semaines, puis revues toute l'année, est en effet judicieux et efficace).


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  • Petites ou grandes réflexions sur les corrections.
    Comment apporter une correction efficace.

    Et sur la manière de faire participer, solliciter tous ses élèves. 
    Comment assurer l'égalité de tous dans la classe.

    L'horizon commence à s'éclaircir pour moi.

    Première réflexion :
    * Corriger le travail des élèves avec eux, en direct en classe, est plus utile pour eux, car ils voient leurs erreurs et se corrigent tout de suite. Ils ont un feed-back immédiat.
    * Corriger avec eux, c'est bien plus utile que de corriger leur cahier le soir, toute seule après le départ, car le lendemain matin, soyons honnête : on distribue les cahiers, ils regardent vite fait s'ils ont eu des traits et un "tb" ou "b".
    Et puis vite c'est déjà le moment d'écrire la date, il faut se dépêcher pour commencer le travail de ce nouveau jour. Donc notre correction, elle n'a servi à rien pour l'élève.

    Bien sûr cela est aussi un gain de temps de correction pour l'enseignant, mais de mon point de vue, c'est principalement bénéfique pour faire progresser les élèves. 

    Gérer la file d'attente :
    Pourtant, quand on veut corriger en classe, on doit donc gérer la correction des 25 élèves.
    Cela revient soit à gérer une file d'attente qui s'allonge, qui s'allonge, de 5, 6, 10, 12 élèves, qui papotent, qui papotent... on râle, on les renvoie à leur place, et ça recommence, bref c'est l'enfer.
    Ou bien si on limite à 3 élèves, on assiste à "la course". Dès que je finis de corriger un élève, les autres sont en train d'attendre qu'il s'en aille, pour se précipiter en courant à la file.

    Pour gérer la file d'attente :
    Sur les blogs ou sur Pinterest, on voit quelques systèmes :
    Dès qu'on a fini de corriger avec l'élève, on peut demander aux élèves de lever la main et on appelle un ou deux élèves.

    On peut mettre en place un système silencieux, où l'élève s'inscrit tout seul sur une file, un peu comme dans cette photo :D
    Méthode Antillaise pour faire la queue à la poste !


    Cette vidéo
     de Sobelle explique très bien cela. Elle explique également son fonctionnement de correction.

    Un exemple :
    Inscrire son étiquette-main sur le tableau chez L'école des Juliettes.
    http://ecoledesjuliettes.com/des-mains-pour/
    Comment gérer la file d'attente au bureau?
    Cette image vient du site L'école des Juliettes.
    Allez le consulter pour comprendre le fonctionnement !

    Un autre exemple :
    La file d'attente pour les corrections, chez Val10 :
    http://val10.eklablog.com/mon-systeme-pour-la-file-d-attente-a130634978
    File d'attente
    Image tirée du blog de Val10.
    C'est cette version que j'ai choisie dans la classe, n'ayant pas vraiment la place sur mon tableau aimanté pour afficher toutes ces étiquettes.
    Bientôt je mettrai la mienne !

    ***
    Toutefois, même si on gère l'attente des élèves, qui peuvent pendant ce temps vaquer à d'autres occupations et faire des activités en autonomie, se pose une autre question : celle de l'égalité.

    Quand on veut aider les élèves et corriger leur travail en direct en classe, avec eux, on prend en premier les élèves qui ont fini leur travail en premier. Ce sont donc toujours les plus rapides, souvent les meilleurs aussi, qui sont corrigés tout de suite, parfois plusieurs fois car ils ont le temps de retourner se corriger et de revenir montrer une fois qu'ils l'ont fait. Ils bénéficient donc de l'aide de l'enseignant, au détriment des "moyens", des plus lents, et des élèves en difficulté.


    Bien que je consacre, la grande majorité du temps, un long moment aux élèves en difficulté, pour faire avec eux le début de l'exercice, il faut avouer qu'ils bénéficient rarement de la correction de leur travail en direct, et d'un retour sur leur production "tout seul". Pourtant ce sont bien ces élèves qui en ont le plus besoin, et dans un esprit d'équité, on devrait "donner plus, à ceux qui en ont le moins".

    Le pire, c'est peut-être pour ces élèves discrets, ceux qui travaillent assez bien ou ceux qui travaillent moyennement, ceux qui écrivent lentement, bref ceux qui n'ont ni terminé dans les premiers, ni bénéficié d'une aide personnalisée parce qu'ils ne sont pas les plus en difficulté.
    Ceux-là, malheureusement, force est de constater qu'ils passent un peu entre les mailles du filets, ils passent à la trappe et sont corrigés toujours en différé. Ces derniers cahiers qui nous restent le soir.
    Franchement, quand je l'écris, je suis triste de faire ce constat, mais il faut bien être honnête.

    ***
    La question de l'égalité se pose aussi pour la participation orale et les élèves "interrogés".
    En effet, lors des temps à l'oral, certains enfants prennent facilement la parole, parfois aimeraient bien la monopoliser. Certains aiment bien participer mais laissent volontiers la place à ceux qui sont plus dynamiques, Certains aiment s'exprimer largement, exposer leurs idées géniales, mirobolantes et leur pensée flamboyante, en prenant leur temps, en revanche les camarades peuvent vite être lassés et noyés par ce flot d'imagination. D'autres encore sont lents à s'exprimer, perdent leurs mots ou leurs idées.
    Quelques élèves en revanche aimeraient s'effacer et ne jamais être interrogés, parfois on se dit qu'il vaut mieux attendre qu'ils lèvent la main d'eux-mêmes, et parfois on peut attendre longtemps.

    Malheureusement, nous les maîtres et maîtresses, avons tendance à interroger souvent les mêmes élèves, sans nous en rendre compte.
    Même si on n'a pas un chouchou, mais beaucoup d'élèves pertinents, dynamiques, moteurs de la classe qui font toujours avancer vers d'autres horizons, des pitchounes, choupets et choupettes, choupinets et roudoudous, et encore des qui dorment, qu'on doit réveiller, qu'on doit s'efforcer de ne laisser sur le chemin, et des qui sont timides et presque transparents, qu'on ne doit pas oublier, qu'on adore interroger dans nos classes (pas forcément les meilleurs élèves d'ailleurs).
    D'ailleurs il a été montré que les maîtres et maîtresses donnaient plus souvent la parole aux garçons qu'aux filles, sans que ce soit conscient non plus.

    Pour déjouer ça, il faut bien quelques astuces.
    Pour y remédier et y réfléchir :

    * De nombreux articles de Catherine Huby insistent sur les "tours" des élèves interrogés.
    En particulier ses articles sur la lecture et la lecture à voix haute.
    Mais aussi celui sur la correction par rotation, que je ne saurais trop vous conseiller pour changer de regard.

    * Suite à cet article chez Graines de Livres et avec le recul sur ma pratique cette année, j'ai imaginé une modalité de production d'écrit avec aide coopérative.
    Dans cette manière de faire, je m'occupe seulement d'un groupe par séance, les autres sont en autonomie. Toutefois contrairement à ce que je faisais, c'est à dire prendre toujours le même groupe de besoin, je fais tourner les groupes de manière à voir plus d'élèves. Dans l'idéal voir tous les élèves sur la semaine ou sur 2 semaines.
    J'en parlerai dans un autre article.
    J'ai essayé cette modalité cette année et surtout au retour en classe après le confinement.
    C'est à affiner, mais les élèves ont bien accroché et, malgré la possibilité de coopérer, ils ne s'en sont pas pour autant donnés à coeur joie pour bavarder ou demander de l'aide à tout-va à leur groupe.

    Le choix des groupes d'élèves est à mon avis très important et à revoir.
    Lors de la production d'écrit, j'essayerai cette année de me contraindre à corriger 2 groupes sur chaque temps.

    Une autre piste matérielles :
    Les bâtons (abaisse-langue ou bâtonnets de glace, pour les amateurs, moi je ne mange pas d'esquimau !)
    Chez L'école des Juliettes par exemple
    http://ecoledesjuliettes.eklablog.com/a-chacun-son-tour-a115349646
    A chacun sou tour

    Ou une super idée et une réalisation rapide, encore chez Val10 :
    http://val10.eklablog.com/etiquettes-equitables-c26374764 

    Dans sa version, il y a des étiquettes à piocher pour plusieurs matières, ce qui est pratique par exemple en lecture à voix haute, ou en débat philo, si on veut continuer le lendemain ou la semaine suivante.

    Etiquettes équitables
    Image tirée du blog de Val10.
    J'ai repris sa trame pour faire mes étiquettes, allez y faire un tour !!!


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  • Ecrire à partir de 2 / 3 mots donnés :
    N + V 
    N + V + N
    classe - chanter
    souris - trotter - éléphant

    Phrase à compléter
    Le / la ... va à / au .... 
    Un / une ... est sur ... .
    Mon / ma ... est sous .... .

    Dans... il y a.... qui ...
    J'ai vu .... qui...

    Imparfait :
    Hier j'ai vu... qui ... -ait

    Mon livre des "Je sais..."


    Poésies :

    Les 3 classes
    Dans la classe
    De Madame ...
    On élève des ...

    Dans la classe
    De Monsieur ...
    On élève des ...

    La maîtresse est une sorcière
    Si tu n'es pas sage ... Ulysse
    Je te transforme en ... saucisse.

    Etc !

    Voir ce document :
    https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Ecrits_courts/23/2/2-RA16_C2_FRA_3_situation_ecriture_635232.pdf 


    Quelques idées d'outils à mettre en place

    https://www.pedagogie.ac-nice.fr/dsden06/mdll/wp-content/uploads/sites/11/2019/11/Apprendre-%C3%A0-%C3%A9crire-des-textes-en-sappropriant-une-d%C3%A9marche-C2.pdf


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  • Bonjour,

    J'ai repris l'idée de "Maîtresse de la forêt" pour faire mes étiquettes du programme du jour sur le thème des cactus.

    Comme sa trame modifiable de contient que 2 dessins de cactus, j'ai refait mes étiquettes.

    Les voici :


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  • Bonjour,
    Dans cet article je vous parle de l'activité "copie et dessine" que je donne à mes élèves chaque semaine, dans la séance d'écriture, pour systématiquement mettre du sens sur les phrases écrites.

    Cette activité sert tant la lecture que l'écriture (la copie) et donc permet de mettre du sens.
    J'ai très souvent des élèves non-lecteurs et apprentis-lecteurs (tout un éventail de niveaux !) en CE1, il est indispensable en début d'année de consolider le décodage ET simultanément la recherche de sens.
    Cette activité leur permet bien sûr de travailler la copie, mais aussi la lecture et compréhension.
    En écriture, certains élèves se "contentent" de recopier les lettres, le geste, sans forcément mettre de sens sur ce qu'ils écrivent.
     
    Pour les amener à mettre du sens, je demande systématiquement en classe  à des élèves de lire les mots qu'ils vont écrire, parfois de les expliquer ou faire une phrase avec. Dans cet exercice de "copie dessine", c'est à eux de lire et comprendre seul.
    (Cela s'ajoute aux exercices de lecture qui ont le même objectif. Mais c'est un autre sujet...)

    ***
    J'avais eu le conseil de mon formateur, lors de mon année de PES, de ne pas me limiter à des lignes de lettres et de mots. Je donnais des fiches A4 entières de lignes de lettres et de mots, et une phrase à la fin, comme on peut trouver sur Internet sur de nombreux blogs. 
    Il m'avait conseillé de travailler au CE1 plutôt sur des phrases afin d'y mettre du sens, je comprends aujourd'hui ce qu'il voulait dire, faire le lien entre l'écriture et la compréhension de ce qu'on a écrit.

    Par ailleurs, ce formateur m'avait également dit qu'il était intéressant de travailler les stratégies de copie (empan visuel pour mémoriser plusieurs lettres, syllabes, mots à la fois).
    Je vais donc continuer à programmer des activités de copie au dos (retourner la feuille) ou copie-couloir (mémoriser un mot entier ou des groupes de mots, pour recopier une phrase).

    ***

    Je complète donc ma séance d'écriture sur les lettres (pour apprendre ou réviser les gestes d'écriture) par une à quelques phrases "copie et dessine".
    Je ne lis pas le texte, bien sûr, puisque les élèves doivent s'entraîner à lire seul, en autonomie. C'est parfois difficile d'ailleurs de résister à la tentation, et dans l'emportement de la classe, de dire le mot qu'un petit coquinou vous demande de lire à sa place parce qu'il n'y arrive pas :D !!! Héhé, petit malin ! Tu es démasqué !!!

    Ils lisent donc seul et doivent dessiner ce qui est écrit dans le cadre en-dessous de leur texte, sans oublier les détails qui sont précisés (nombre, couleurs, position des objets).

    Au début je trace des points-repère sur le cahier pour que les élèves tracent au crayon un cadre, pour dessiner.
    Puis je leur apprends à placer eux-mêmes les points en comptant les carreaux, ainsi ils dessinent dans le cadre, en-dessous de la copie de leur phrase.

    *Concernant les phrases données (les phrases mystères^^), la plupart du temps je les invente en fonction de la vie de classe du moment, les histoires lues, les leçons vues en sciences ou les événements (projets, spectacles, sorties...) ; parfois je les prends des fichiers d'écriture de Laurence Pierson MDI ; j'en avais assi trouvé sur internet.
    Il est important de choisir le contenu des phrases de manière à ce que l'élève puisse le dessiner et que la maîtresse puisse les reconnaître (plus ou moins) facilement^^.

    - On peut choisir des phrases descriptives en prenant soin de choisir des choses facilement dessinables par les élèves. J'inclus dans les phrases des détails, notamment des couleurs, des nombres d'objets pour voir si l'enfant a bien lu toute la phrase et pas seulement les noms, ni recopié sur son voisin (tiens il a fait des fleurs, je vais faire pareil !). Les élèves peuvent chercher dans un dictionnaire ou venir me voir pour que je leur montre un modèle dessiné d'un mot qu'ils m'ont lu et qu'ils ne savent pas dessiner.
    Exemple : Dans le jardin de mamie, il y a 3 roses rouges et 4 tulipes jaunes sous l'arbre.

    - On peut choisir des devinettes (copie, devine, dessine) avec des petites inférences, à la manière de ce que propose Zaubette sur son blog.
    Dans ce cas le mot lui-même n'est pas écrit (exemple : des lunettes, le lion)... et c'est à l'enfant de le deviner : description d'un objet, d'un animal.

    Enfin pour faciliter le repérage des éventuels pièges lexicaux ou grammaticaux et attirer l'attention des élèves, je les surligne ou je les entoure en rouge sur mon TNI (majuscules, accords du pluriel, graphie complexe, accents) et mes élèves peuvent le faire aussi sur leur cahier, ce qui leur permet de ne pas oublier les -s ou -ent.
     


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