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Rapidement, suite à un commentaire facebook, ma séance découverte sur l'adjectif.
C'est une fiche de "rue des instits" à la base, que j'ai remis en page.
Voici les fiches originales :Et voici le document pour la découverte sur le TNI.
Je projette au tableau, d'abord un seul garçon, puis tous les enfants, pour ménager un petit effet "suspens".
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Bonjour,
Dans cet article je vous parle de mes réflexions sur les listes de mots qu'on apprend en classe, puis que je dicte à mes élèves.
* En début d'année, j'avais fait le choix de faire apprendre des mots classés par thèmes. J'avais passé un certain temps à faire mes listes de mots. Elles sont ici, si ça vous intéresse.
Pourquoi avais-je fait ce choix ?
Parce que j'avais déjà expérimenté les dictées de mots de la méthode "J'entends, je vois j'écris" groupés selon le son, toutes graphies confondues (O AU EAU mélangés) et que je n'avais pas été convaincue.
J'ai pensé que cela donnerait davantage de sens d'apprendre ensemble les couleurs, les jours de la semaine, les vêtements, les animaux, etc
Et je le voyais également comme un outil pour écrire, un lexique où il serait facile de retrouver des mots, avec ce classement par thème.
Je continue donc de suivre les listes de mots que j'ai données depuis le début d'année.
Toutefois, je suis revenue sur ce que je pensais en début d'année.
Autant pour servir de lexique, je continue à penser que cela est un formidable outil.
Autant pour mémoriser l'orthographe des mots, cela n'est pas très efficace.
Ce sont souvent des mots avec de multiples difficultés.
Même si j'ai volontairement limité le nombre de mots à 6 ou 7 par semaine au maximum, je trouve que cela fait encore beaucoup de difficultés différentes à mémoriser.
Par exemple, ils me disent "ah maîtresse je sais qu'il y a un -S muet, un accent, les 2 T, on l'avait dit en classe et en plus je les ai bien appris, j'ai revu avec ma maman, ma soeur, mon grand-père !" Mais ils ne savent plus dans quel mot !
Mes élèves de cette année sont motivés par cette activité, dans la grande majorité (même des élèves moyens qui pourraient baisser les bras) et pourtant ils mélangent les "pièges" dans certains mots. Bref trop de choses à la fois, trop de pièges différents.
Si je devais refaire un choix, je changerai encore de méthode.
Je ferais sans doute des listes de mots rassemblés par graphèmes.
Cela permettrait de fixer l'orthographe des mots en limitant à un ou deux graphèmes.
En simplifiant la tâche pour les élèves, j'ai espoir qu'ils réussiront mieux puisqu'il n'y aurait qu'à mémoriser une graphie particulière (et les éventuels autres "pièges" du mot, lettres muettes, consonnes doubles).
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En ce mois de mai, je prépare ma dernière période, je fais le point sur toutes les notions qui restent à faire dans la classe, mais j'ai aussi un regard sur ce que j'ai déjà abordé.
C'est une période propice au bilan de l'année qui va bientôt s'achever.
Un peu de stress de voir tout ce qu'il reste à caser dans le peu de temps restant.
Et en même temps, déjà l'envie de mieux faire l'année prochaine.
Je vais parler dans cet article de mon cheminement sur les mots invariables (aussi appelés mots outils).
Cette année, je n'ai pas du tout travaillé les mots invariables. J'ai choisi de faire apprendre des listes de mots catégorisés par thèmes.
Dans cet article, je vous parle de ma réflexion sur ces mots et que j'utilise ensuite en dictée.
C'est --> là.
J'ai décidé en cette fin de période de me pencher un peu sur la question des mots invariables.
Tout d'abord, voici la liste officielle des mots invariables à apprendre chez les CP et CE1.
http://circo89-avallon.ac-dijon.fr/IMG/pdf/Liste_mots_outils.pdf
Les années précédentes, j'avais trouvé dans le manuel CLEO une réflexion très intéressante sur les mots invariables.
Ainsi que le dit le célèbre diction "Qui se ressemblent s'assemblent", dans le petit livret de CLEO, les mots sont rassemblés par ressemblance.
Un exemple très simple : à voilà déjà (mots avec -à)
Certains mots se retrouvent donc dans plusieurs catégories (ce qui permet de les revoir) :
"maintenant" sera avec "demain, soudain, ainsi" dans la liste des mots avec -ain.
Il sera aussi avec "cependant, avant, devant, pendant" dans la liste des mots avec -ant.J'avais donc photocopié et remis en page ce petit livret, je donnais à apprendre 1 liste par semaine.
Par la suite, j'ai cherché des outils sur internet qui utiliseraient ce même système.
- Chez "la tanière de Kyban" il y a un livret super bien fait, je vous conseille d'aller le voir, Ayleen a fait un outil vraiment explicite. Les listes ont des titres comme "avec -ant".
mais pour des CE2 (beaucoup plus de mots) et ça ne me convient pas pour mes CE1 en fin d'année.
- Un super travail sur le blog "Dans ma trousse", avec des affiches, une carte mentale super bien faite en couleur.
- Un beau travail aussi chez Caracolus. C'est de son document modifiable que je me suis inspirée pour faire mon rallye "mots invariables".http://www.caracolus.fr/memoriser-lorthographe-des-mots-outils-par-analogie/
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Petite anecdote, j'ai lancé dans ma classe juste avant les vacances les rallyes-copie "animaux" puis "pays" (que vous trouverez ici sur le blog de Bout de gomme).
Face au succès qu'ont eus ces rallyes en 2 semaines, j'ai pensé à utiliser à peu près le même système.
J'ai donc fait, à partir du document de Caracolus, des listes de mots pour un atelier "rallye mots invariables".
Ces mots sont rassemblés selon des "pièges" comme je dis à mes élèves.
J'ai mis ces "pièges" en couleur afin de faciliter le repérage pour mes petits élèves. C'est ce que nous faisons ensemble quand on apprend les mots, mais comme là il s'agit d'un rallye en autonomie, j'ai pensé que c'était mieux de les soulager de ce travail.
Voici le document :EDIT : nouvelle version juillet 2019
Télécharger « mots-outils-classés par graphème.pdf »
version Power Point modifiable
Télécharger « mots-outils-classés par graphème.pptx »
Je pense les plastifier puis découper sous forme de petites cartes, ainsi mes élèves pourront se servir dans n'importe quel ordre, sans monopoliser une feuille chacun.
J'ai également fait une fiche de suivi. Voici le fonctionnement que j'ai prévu pour ce rallye :
* Chaque élève devra prendre une fiche de suivi et la coller dans son cahier (le cahier ou l'outil que vous aurez choisi pour faire votre rallye).
* Lors d'un temps d'autonomie ou d'un atelier, l'élève prend une liste, écrit sur une nouvelle page de cahier le numéro de cette liste et doit recopier 6 fois les mots, afin de les mémoriser.
* En général quand on apprend des mots, je leur demande également d'écrire une phrase en utilisant chaque mot, afin de donner du sens à ce mot, de bien le comprendre. Je pense faire la même chose avec ce rallye.
Ils me montreront la page avec les mots recopiés 6 fois et les phrases. Il ne devra y avoir aucune erreur dans les mots recopiés, et je corrigerai rapidement leurs phrases.
-->Si les mots sont recopiés sans erreur, je mets le tampon vert dans la case appropriée.
-->S'il y a 3 erreurs, ils auront le tampon bleu. Ils devront alors recopier 3 fois sans erreur pour avoir le tampon vert par dessus.
Autant faire le travail correctement et s'appliquer du premier coup. J'ai à coeur que mes élèves comprennent ce principe et leur transmettre autant que je peux le goût du travail bien fait. Je trouve que c'est un bon moyen.
Toutefois ils ont aussi le droit à l'erreur avec ce système, et ils peuvent toujours rattraper un travail qui était un peu moins bien fait, s'ils y mettent de l'application.
* Ils refont la même chose pour toutes les listes.
Quand ils auront fini les 18 listes, ils obtiendront le diplôme du rallye copie "mots invariables".
J'ai pensé que 18 listes avant de finir le rallye et d'être récompensé par le diplôme, faisaient un peu beaucoup.
J'ai peur que la motivation de certains soit éprouvée, mise à mal, voire tuée dans l'oeuf pour certains qui seraient déjà fatigués et démotivés avant d'avoir commencé.
J'ai donc réfléchi à un système de niveaux par exemple au bout de 8 ou 10 listes, on peut imaginer donner le diplôme pour le niveau 1, pour entretenir la motivation de nos troupes^^.
NB: Si on utilise ce fonctionnement, il s'agit d'un rallye-copie.
Je compte sur le fait que recopier les mots plusieurs fois permette aux élèves de les mémoriser.
Ici je n'évaluerai pas vraiment si les mots sont mémorisés, écrits sans modèle.
Une autre version, cette fois en rallye "apprendre ses mots" donc les recopier sans modèle.
J'avais pensé à leur demander d'abord de s'entraîner et ensuite de se faire faire dictée les mots par un autre copain.
Dans ce cas, je valide seulement la dictée réalisée avec le camarade.
C'est une autre possibilité. A vous de voir ce qui vous convient.
Moi personnellement, je pense qu'en cette fin d'année je préfère avoir une activité d'autonomie vraiment individuelle, en silence.
Mais je l'utiliserai probablement sous cette autre forme, une autre année.
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Bonjour,
Je partage avec vous le document que j'ai créé sur la notion de nom propre et nom commun.
Dans cet article une activité de tri basique, en deux colonnes : les noms propres et les noms communs.
Les élèves découperont simplement les titres des colonnes, ils les poseront sur la table pour commencer leur tri.
Déjà pour une grande partie de ma classe c'est une activité très facile.
Il en existe d'autres sur internet MAIS je trouve ça tellement bête de donner des étiquettes à découper à mes élèves alors que... le classement est DEJA FAIT !
J'ai déjà imprimé des activités sur internet un peu rapidement, et le lendemain en pleine activité, mes élèves s'arrêtaient de découper, un peu blasés :
"Mais maîtresse, c'est trop nul, ils sont déjà ensemble, vas-y pas besoin de découper !"
J'ai choisi pour ma part des noms très courants et faciles à déchiffrer même pour des petits lecteurs.
Pour les noms des animaux, j'ai souvent été confrontée à des élèves qui ne connaissent pas les traditionnels "Médor" et "Mistigri".
J'ai espéré que Miaouss (Pokémon) donnerait un indice sur l'animal, en évoquant le miaulement.
Pour Milou, j'en suis moins sûre, mais au moins je peux montrer une BD de Tintin pour leur faire découvrir, alors que Médor...
Dans la deuxième page, chaque nom commun correspond un nom propre, mais ce n'est pas le but premier de l'activité.Petit conseil : on peut imprimer en 2 pages par feuille, c'est largement suffisant pour la manipulation !
On peut aussi en faire simplement un jeu ou un atelier.
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Deuxième partie de mon article sur les cartons Montessori.
Comment j'en suis venue à fabriquer mes cartons Montessori ?
Et bien tout simplement parce que cette année, je travaille avec les fichiers Bout de Gomme avec mes CE1.
Au début de la méthode, c'était chouette, tout est expliqué sur le blog BDG : la séance découverte avec les manipulations, quelques astuces pour réussir les pages de fichier etc... Des photos top pour bien voir, comprendre, comment mener les séances.
Et puis à partir d'un moment, je me suis retrouvée un peu... seule !
Zoup, il a fallu que je me débrouille à chercher mes situations découvertes.
Après avoir vu les petites additions, petites soustractions, les compléments à 10, les doubles, les moitiés, j'étais arrivée à la partie sur les additions en ligne.
Je me suis rendue compte que, bien qu'ayant déjà eu des CE1 plusieurs années, je n'avais JAMAIS fait ces notions en calcul.
Houuuu ! Honte à moi !
Ici, je vous explique le déroulement de cette séquence.
Tout d'abord, dans cette séquence, le domaine des nombres et celui du calcul se rejoignent (domaines d'ailleurs désormais rassemblés dans les nouveaux programmes). On commence à travailler la numération, avec des recompositions de nombres, pour aller progressivement vers du calcul.
Le fichier propose une progression pour les additions en ligne, du plus simple au plus complexe, que je trouve assez pertinente .
La première étape :
Exemple : 30 + 8 = 38 et inversement.
C'est un travail que je fais quotidiennement en numération (nombre du jour, fiche ou exercice dans le cahier) : décomposition / recomposition.
Toutefois attention, cette tâche n'est pas du tout simple pour des élèves en début de CE1, même sur des nombres plus petits. Et même pour de très bons élèves. C'est un exercice qui ne doit pas être beaucoup travaillée en CP.
Ou en tous cas dans ma classe depuis plusieurs années, j'ai vu des élèves bons en maths qui ne parvenaient pas à comprendre les nombres et leurs décompositions :
10 + 5 = ......
10 + 2 = .....
30 + 5 = .....
Je dois vous avouer que cela m'a vraiment étonnée et je me suis retrouvée bête, sans réponse ni explication à leur donner. A part un vague
"Bah tu vois, il y a 5 unités, et là dans 30, il y 0 unité. Le 0, il ne compte pas, tu l'enlèves et à la place, tu écris le 5."
Hum hum... tellement explicite et pédagogique, basé sur le sens des nombres... bref (j'ai honte !)
J'ai donc commencé à travailler dans un premier temps avec les tables de Seguin de 10 à 19.
Ou plus précisément avec les cartons Montessori, plus faciles à fournir pour toute une classe, car à imprimer.
Les tables de Seguin ont le même principe que les cartons Montessori, toutefois c'est un matériel solide, en bois qui abordent d'abord les nombres de 11 à 19, puis tous les nombres jusqu'à 100.
(J'avais écrit cet article sur le sujet).
Plus tard, on reprend ce même travail, mais cette fois-ci avec des nombres plus grands.
Cette première situation découverte que je mène en classe avec les cartons Montessori sera reprise plusieurs fois, au fur et à mesure de notre avancée dans les nombres, les "familles" de nombres puis les centaines.
1) Découverte du matériel, avec les unités et les dizaines 10, 20.
La première séance est dédiée à la découverte du matériel : les élèves découpent les étiquettes si on utilise le matériel pour la première fois.
Ils les rangent sur leur table en colonne, par "famille" de position (les unités, les dizaines, on laisse les centaines de côté).
NB : Cette organisation matérielle est importante puisqu'elle participe à l'organisation mentale et la clarification de la valeur de position de chaque chiffre.
Elle permet de bien faire comprendre que quand on dit "2 dizaines" on ne pioche pas dans la même famille que quand on commande "2 unités". On recommence avec d'autres nombres. C'est tout le but de la première séance, qui sert à renforcer la construction du sens de la dizaine / l'importance de la position du chiffre dans le nombre, en début de CE1.
On commence alors l'activité collective, dont voici le déroulé succinct :
- Je fais une "commande" de cartons : "Prenez 10 plus 8".
- Les élèves prennent les cartons demandés. Ils les lèvent pour me montrer.
- Ils les posent sur leur table les uns en dessous des autres, dans l'ordre du plus grand carton au plus petit.
Puis ils font "la magie des nombres" c'est-à-dire qu'ils font glisser les cartons vers la droite, pour que chaque chiffre apparaisse dans sa colonne.
A noter qu'on varie sans cesse les termes utilisés :
Prenez 2 dizaines, prenez le carton 20...
mais aussi : Prenez le carton 20 et le carton 8, ou prenez 2 dizaines PLUS 8 unités.
- Les élèves tous ensemble lèvent le nombre obtenu (les cartons superposés) et énoncent l'addition ainsi réalisée : 28 c'est 20 + 8
Ou à l'inverse 20 + 8 ça fait 28.
La première séance s'arrête là.
Ensuite pour varier, ne pas lasser, enrichir, complexifier, on ajoute quelques variables.- En début de CE1, on ajoute progressivement et en plusieurs séances les "familles" de dizaines : 30, 40, 50, 60. On aide les élèves à mémoriser ou fixer le nom des dizaines, ainsi que le sens du chiffre dans la colonne des dizaines. On varie les manières de nommer les dizaines : 30 ou 3 dizaines...
- Ils écrivent le nombre obtenu sur leur ardoise, ainsi que la décomposition / recomposition pour que je vérifie qui n'a pas eu bon (ceux que je vais aider par la suite).
-Après 4 ou 5 essais, je laisse les élèves faire la même activité en autonomie, par deux. L'un passe la commande, l'autre exécute et écrit le nombre obtenu sur son ardoise. Je passe voir les élèves en difficulté directement.
Cela va très vite. Pour maintenir un bon rythme dans la gestion de classe, je stoppe l'activité régulièrement et fais changer les binômes. (Je demande à un enfant de chaque binôme de se lever, de changer de copain et d'aller s'asseoir à une autre place, soit que je définis moi-même, soit que je laisse librement choisir).
- On continue à avancer dans les nombres, presque à chaque séance, et revoir les nombres difficiles avec 60 et 70 puis 80 et 90. Puis on peut enfin passer aux centaines et je vous jure qu'ils sont impatients de pouvoir toucher ces cartons bleus qu'on a mise de côté et qu'il ne faut pas toucher, de se voir grandir et enfin atteindre cet objectif ultime : le nombre 100, wouhaaa !
D'où l'idée de ne pas rester trop trop longtemps sur les petits nombres pour ne pas les "frustrer" et les arrêter dans leur envie de progresser. On continuera à travailler et renforcer la numération de position et les noms de dizaines même en ajoutant les centaines.
Très rapidement, on corse l'affaire, on passe à des petits jeux et variantes, on ajoute des difficultés à l'activité.2) On additionne "dans le désordre" comme disent mes élèves.
Exemple : 50 + 300 + 8
C'est une séance très ludique, qui permet de passer de la situation fastoche "trop fac'e maîtresse !" à des petits pièges.
On est en plein dans la numération de position. J'insiste vraiment pour que ça soit comme un jeu, où on s'amuse à faire des farces aux copains (peut-être aussi parce qu'on venait de travailler le récit de ruse avec le Roman de Renart juste avant, allez savoir !).
On s'entraîne d'abord avec les cartons Montessori, en collectif (je fais une commande et ils la composent avec leurs cartons).
Puis ils s'entraînent en binôme, avec pour consigne de donner les nombres dans le désordre et s'amuser à "faire des pièges".
Autant, ils comprennent assez vite la technique "on regarde les chiffres et on les mets côte à côte" ils vont réussir, autant si je change l'ordre des nombres, c'est plus compliqué...
3) Encore une fois (après 3 ou 4 exemples, dans la même séance), on ajoute des "niveaux" de difficulté. On se creuse davantage la tête, on se fait des pièges, et il ne faut pas tomber dedans !
- Des nombres seulement avec c et u : 400 + 6 Il ne faut pas oublier le zéro dans les dizaines !!!
On réitère 2 ou 3 séances. A ce niveau, j'ai trouvé important de laisser un peu de temps passer, pour décanter, et reprendre ces mêmes situations pour ne pas oublier. Et bien sûr en mélangeant des situations avec pièges !
Dans le fichier, BDG propose ensuite des nombres déjà additionnés.
Exemple : 200 + 46 ou 307 + 50
On continue ce travail sur la position des chiffres.
C'est un peu perturbant pour certains élèves, qui peuvent être perdus par cette nouvelle présentation des nombres.
Il faut insister avec eux, c'est là qu'on voit ceux qui sont encore fragiles sur la connaissance des nombres.
Je leur fait bien chercher le chiffre correspondant à chaque "colonne" c d u en faisant par exemple colorier sous chaque chiffre (selon le code couleur).
J'utilise aussi les cartons en faisant d'abord une première addition : 40 + 6 = 46
Puis on ajoute les centaines 200 + 46. C'est comme 200 + 40 + 6.
Jusqu'à présent, on reste dans le côté "numération", connaissance des nombres, position des chiffres.
Il n'y a aucun calcul à faire.
4) Additions en ligne
Enfin, on passe du côté du calcul : additions de chiffres d'une même colonne.
C'est plus complexes pour un certain nombre d'élèves.
Plusieurs nombres à additionner pour avoir les centaines : 100 + 80 + 5 + 100
5) Additions en ligne
Elles ont déjà été travaillées en début d'année, avec des nombres à 2 chiffres.
Au fur et à mesure, on avance vers des additions en ligne à 3 chiffres. Cela permet de rebrasser.
On reprend les mêmes techniques.
L'important dans ce travail est :
- de faire comprendre qu'on additionne unités avec unités, dizaines avec dizaines, etc donc ne pas se tromper de colonne.
Je demande à mes élèves de colorier ou mettre un point de couleur sous les chiffres, selon leur position.
Un point bleu sous les unités, un point rouge sous les dizaines, un point vert sous les centaines.
On l'a déjà pratiqué en numération et dans les additions à colonne pour apprendre à bien poser ses opérations.
On utilise aussi un "arbre" de calcul, en reliant par un trait les chiffres de même position.
- de faire écrire le chiffre trouvé dans la bonne colonne.
J'ai régulièrement des élèves qui ont bien calculé, mais qui écrivent les chiffres en inversant dizaines et unités. On a donc 15 + 32 = 74 au lieu de 47. Puisqu'on commence par les unités, ils écrivent le premier chiffre en premier... et paf, on oublie que les unités s'écrivent le plus à droite.
Je fais parfois placer les points de couleur dans la case du résultat, en anticipant pour éviter que l'élève inverse ses chiffres.
Avec les nombres à 3 chiffres, on retrouve cette difficulté.
6) Les additions en ligne à retenue
Quand le temps sera venu, on passe aux additions en ligne avec retenue.
Cela intervient pour moi tard dans l'année, en P4 ou P5, après avoir vu l'addition à retenue en colonnes.
Je fais écrire la retenue au-dessus du chiffre (en imaginant le chiffres dans ses colonnes) car c'est comme ça que je le fais moi-même.
On peut même tracer un petit tableau à 3 colonnes pour faciliter le repérage.
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Bonjour,
Aujourd'hui je vous fais part de mes différentes expériences sur le cahier journal.
J'ai plusieurs fois changé de formes de CJ.
* Au début de mon année de PES, je travaillais mon cahier journal sur mon ordinateur. J'écrivais 1 feuille pour chaque journée, que j'imprimais et que je mettais dans un lutin (porte-documents).
Le stress aidant, je n'avais aucune mémoire de ce que j'avais prévu dans ma journée (que j'avais préparée la veille et finie à 1h du mat'). J'étais perdue en classe, dès que je finissais une activité j'étais en panique.
Je faisais le "programme de la journée" comme on me l'avait conseillé, en posant sur mon tableau de belles petites nétiquettes bien décorées trouvées sur internet avec seulement le nom des matières : orthographe, grammaire, lecture, dictée... (qui ne servaient à rien pour moi).
Je faisais même des post-it supplémentaires pour récapituler ma matinée.
* Ensuite, j'ai continué à préparé mon CJ sur ordinateur. Je faisais un emploi du temps à la semaine, en avance, que j'imprimais. Emploi du temps que je ne tenais jamais parce que je prévoyais beaucoup trop.
Au temps passé sur la création du cahier journal s'est rapidement ajouté le temps énorme tous les soirs, pour BARRER tout ce que je n'avais pas fait et que je reportais (le lendemain, dans la semaine, ou la semaine suivante). Déprimant. Le fait de sans cesser barrer et le travail que j'avais passé du temps à produire (plutôt qu'à réellement préparer mes activités d'ailleurs) et d'avoir ensuite des documents sales était vraiment frustrant, j'étais découragée, j'ai vite abandonné cette méthode.
* Dégoûtée par cette expérience, j'ai pris le parti (au grand désespoir de mon formateur) de faire mon cahier journal à la main, et cette fois-ci le soir après la classe. Cela me permettait de n'écrire QUE ce que j'avais fait et pas de barrer les 3 ou 4 activités par jour que je n'avais pas réussi à caser. L'année suivante j'ai pris exemple sur la directrice avec qui j'ai été en binôme une année, en prenant une double-page par semaine (elle avait commandé un cahier-journal spécial maîtresse, déjà tout prêt).
J'ai continué cela pendant 2 ou 3 ans, un grand cahier 24x32, une page par semaine, un CJ fait tous les soirs, à la main.
S'en est suivie toute une période où j'ai réellement beaucoup appris.
J'ai beaucoup appris de cette période car je me suis rendue compte du côté répétitif des journées, des choses que l'on fait tous les jours, qu'on doit écrire tous les jours (Ah ! Une année entière à écrire chaque jour : accueil, rituel conjugaison, dictée 21 a, dictée 21 b, dictée 21 c, dictée bilan 21).
Ce côté répétitif a participé à me faire évoluer, à me rassurer.
Au fur et à mesure, je suis passée du CJ fait chaque soir, au CJ fait le vendredi soir, en fin de semaine. Le fonctionnement filé sur la semaine m'a beaucoup soulagée aussi.
J'ai fait travaillé ma mémoire, en essayant également d'être mois stressée en classe face à mes élèves. J'ai appris petit à petit à "tenir" l'emploi du temps dans ma tête et à prévoir, anticiper, ce que j'allais faire dans l'heure, le jour, la semaine à venir.
J'ai observé moi-même mes progrès, quand enfin, au bout de 2-3 ans de classe, je n'ai plus eu besoin d'arriver le matin avec une feuille pour me dire ce que je devais faire ! Quel changement ! J'ai touché du doigt un peu de détente !
Certes je me détendais de plus en plus en classe.
Bon il y a un certain nombre de fois où évidemment, je ne le faisais pas régulièrement. Cette année je me suis retrouvée à écrire mon cahier-journal pour les 3 semaines passées. Difficile de se souvenir de tout.
* Dans l'objectif d'être plus organisée, de caser tous mes créneaux : intervenant musique, EPS, décloisonnements, lecture où j'accueille un élève d'une autre classe, etc... j'ai repris cette année l'habitude de faire un cahier-journal à l'ordinateur.
C'est très pratique de copier-coller la trame vierge de l'emploi du temps, avec les matières qui ne changent pas. Nos semaines sont très répétitives.
Toutefois ce nouveau cahier-journal est très différent des anciens.
Ce qui était pendant quelques années davantage une trace pour les autres personnes qui pourraient avoir besoin de voir mon travail, il est devenu un vrai outil de programmation. Il m'est vraiment utile, surtout en amont que je prépare et programme ma classe pendant les vacances, puis en classe. Je le prépare à la période (je réactualise et réajuste à la moitié de période).
Cela me permet de programmer toutes les notions sur la période, de visualiser rapidement les séquences à venir, celles que je garde dans un coin de ma tête, que je vais devoir préparer.
C'est quelque chose qui était très difficile pour moi, de me projeter sur toute l'année (sur une période aussi).
J'étais absolument impressionnée par ces maîtresses qui, en août, programmaient semaine par semaine chaque matière, jusqu'en juillet.
Pour certaines matières cela me semble encore impossible, pour d'autres je commence à entrevoir que c'est faisable, tout au moins voir où on va et où en sera à peu prêt.
Je partage mon modèle de CJ par période, comme je l'utilise cette année.
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Bonjour,
Cela fait plusieurs fois que je me retrouve à parler sur facebook de l'étude du code.
Beaucoup de personnes posent des questions sur les "fiches sons". Cela témoigne assez bien de ce qui se fait dans les classes de CE1.
Moi aussi, c'est par les fameuses "fiches sons" que j'ai commencé, la toute première fois que j'ai dû enseigner à des CE1.
Je me souviens des blogs que je consultais comme des bouées de sauvetage et des conversations sur facebook que je suivais lorsque j'étais PES. Débarquée en CE1, je cherchais sur internet et facebook des emplois du temps et la répartition des matières, notamment pour les heures dédiées au français (qu'il faut répartir entre lecture et étude de la langue). Je n'avais jamais entendu parler de ça !
Car à l'IUFM l'apprentissage de la lecture se résumait au CP. On avait eu un module spécifique sur l'étude du code.
Mais nous n'avions pas abordé la progression des élèves par la suite, au CE1.
Je regrette tellement qu'on nous apprenne si peu lors de notre formation initiale, ces questions essentielles :
Comment apprendre à lire et à écrire aux enfants ?
Parce que oui, on commence l'apprentissage en CP, mais c'est la base de toutes les autres classes, et dans toutes les autres classes, nous devons connaître ces jalons indispensables.
Si bien que pour moi, lors de ma 1ère année et des suivantes, il y avait la lecture = lire des textes en classe, étudier des histoires, comprendre.
Et dans l'étude de la langue, il y avait ce domaine un peu mystérieux, fourre-tout et transversal : l'orthographe.
Dans l'orthographe on mettait la "phono" ce truc qui vient de la maternelle et qu'on continue en CP et CE1 pour travailler sur les sons.
Je me souviens aussi d'une conversation avec ma binôme (la directrice) lors de ma 2ème année (j'étais à mi-temps).
J'avais l'orthographe en charge, 2 jours par semaine (puisque j'étais à mi-temps) et la directrice avait choisi la méthode "J'entends je vois j'écris" et les fiches sur le blog "Lutin bazar".
Donc pour moi l'orthographe se résumait à : la reconnaissance des sons (la phono), puis l'apprentissage des mots correspondant à ce son, et enfin la dictée (préparation de dictée, puis dictée de mots, dictée de phrases).
Je ne travaillais que sur la phono et l'apprentissage des mots. Ma directrice faisait les dictées.
Et déjà, c'est un gros morceau auquel je consacrais 30 à 40 minutes chaque matin.
Puis un jour, vers la moitié de l'année, elle m'a dit "Mais ça serait bien aussi que tu fasses tout le reste, l'orthographe lexicale... tu sais, le pluriel, le féminin, la règle m devant mbp..."
Et moi, "Euh késako ?"
Je n'en avais jamais entendu parlé. A part dans ces manuels de ce2 cm1 cm2 comme Cléo, qu'o nous montrait comme exemples.
Là j'ai donc compris que oui, l'orthographe ne se résumait pas à la phono et à la dictée.
Et qu'il fallait apprendre des mots par coeur (les mots de dictée en lien avec la phono) et puis vaguement des règles sur le féminin, les pluriels, les homophones etc...
Mais aussi que pour écrire sous la dictée, on reprenait des notions de grammaire comme les accords dans le GN. l'accord sujet verbe. Donc la conjugaison des verbes..
Pfiou ! L'orthographe ! C'était assez énorme ce que signifiait cette matière. Jongler avec toutes ces notions. les apprendre aux élèves, chacune, une par une. Les programmer dans l'année pour avoir le temps de toutes les étudier. Ca me paraissait impossible.
A cette époque j'essayais de comprendre les "matières", de bien cloisonner chaque apprentissage.
Et déjà je voyais bien que ces petites cases "orthographe" "grammaire" "conjugaison" se mêlaient.
Puis ayant ma propre classe à temps complet pendant les 4 dernières années, parmi toutes les programmations de français, il y en avait bien une avec laquelle je me débattais : celle de l'orthographe. Car elle englobait forcément la "révisions des sons" ou révision du code, que j'appelais auparavant la "phono". Et la dictée avec l'apprentissage des mots. Mais également toutes les autres notions donc j'ai parlé.
Je ramais.
L'année dernière, ayant une élève de 10 ans non lectrice, je me suis penchée sur l'apprentissage de la lecture.
Cette année, ayant des CE1 dont une partie non lectrice, je m'y suis d'autant plus intéressée.
La lecture du petit guide orange m'a beaucoup éclairée, et j'ai commencé à sentir, d'une manière un peu floue, l'importance de l'entrée par le graphème. J'en étais absolument convaincue à la lecture de ce guide, mais la mise en place (pratique) restait un peu abstraite.
Le blog "bienvenue chez les p'tits" m'a expliqué (m'a appris de manière explicite) l'intérêt de l'entrée par le graphème, et avec elle l'orthographe. Il a fini de me convaincre.
Plus encore : il m'a ouvert les yeux sur l'étude de la langue, plus globalement que simplement l'apprentissage du code et de la lecture.
Il m'a enfin fait comprendre quelque chose que je cherchais depuis longtemps : tout est lié.
L'apprentissage de la lecture, des différentes graphies, la mémorisation de l'orthographe des mots, mais aussi les apprentissages de grammaire et conjugaison, qui vont aider, soutenir, expliquer, compléter la mémorisation des mots, et apprendre aux enfants à écrire tel mot, telle phrase, sans erreur.
La programmation en étude du code et étude de la langue se complètent.
Donc, ce que j'en ai compris c'est que l'entrée par le graphème propose de rassembler les mots par une même graphie, plutôt que par un son.
Puisqu'un son peut être codé par des graphies différentes.
Exemple :
Plutôt que de travailler sur le son (o) qui regroupe toutes les graphies o au eau, on va travailler séparément le graphème EAU.
Les mots donnés à lire, écrire, apprendre pour la dictée, s'écriront donc tous EAU ce qui facilitera grandement la mémorisation.
Au contraire si on avait donné des mots avec le son (o) (comme dans la méthode "J'entends, je vois, j'écris", de Picot) les enfants auraient donc dû apprendre et mémoriser que chaud et jaune s'écrivent avec AU, tandis qu'escargot, chocolat et moto s'écrivent avec O, et enfin gâteau, cadeau s'écrivent avec EAU. Difficile pour eux de ne pas mélanger les 3 graphèmes.
Personnellement lors de ces dictées que j'ai pratiqué plusieurs années, j'ai régulièrement eu :
chaucolat, gâto, jeaune.
Avec une entrée par le graphème, on limite la mémorisation à une seule graphie, on soulage donc les élèves d'un gros effort de mémorisation. On les met en réussite car ils savent que dans tous les mots ils rencontreront -eau.
Cela facilite donc la mémorisation de l'orthographe des mots.
Mais encore plus intéressant, on peut amener une règle orthographique et / ou donner du sens à certains graphèmes, c'est le cas de -EAU.
* D'une part, on profite de l'étude du graphème pour introduire les pluriels particuliers en -X:
Les mots en -AL se tranforment au pluriel en -AUX.
Les mots en -EAU se transforment au pluriel en -EAUX.
* D'autre part, on évoque également le suffixe -EAU porteur de sens, qui permet souvent de "fabriquer" un mot par dérivation, ici les noms des petits d'animaux. Et voilà qu'on les rassemble pour observer cette ressemblance : veau - chevreau - louveteau - renardeau - souriceau - éléphanteau - ou même de moins connus tel guépardeau.
L'exemple du son (o) et en particulier du graphème -EAU est assez éclairant.
Il en va de même pour la son (è) qui regroupe les graphies : è ê ai ei et
Mais aussi ette erre esse enne (E devant un consonne double)
et sec bec sel mer ter fer (E entre deux consonnes).
Imaginez qu'on donne à mémoriser des mots avec le son (è) toutes graphies confondues... C'est assez édifiant je pense, on se représente assez bien la grande difficulté pour les enfants de se rappeler quel mot s'écrit avec quelle graphie, parmi les 7 possibles.
Je vois encore les "maisons des sons" avec 7 ou 8 colonnes, donc on espère que les enfants se souviendront.
Et on voit aussi aisément que lorsqu'on mène une seule séance sur le son (è), on ne peut pas aborder en profondeur chaque graphie. Ni permettre de mettre en mémoire un nombre suffisant de mots pour chacune.
Un aussi grand nombre de graphies mérite bien qu'on s'attache à chacune de manière plus particulière.
On regroupe donc souvent è / ê, ai / ei, -et ette, erre ette esse enne.
Et pour chacune on verra 6 / 10 mots en précisant la graphie : laine - palais - balai - araignée / reine - baleine - peigne - veine...Elle présente l'avantage également de ne pas rester dans le domaine purement auditif, mais d'associer d'emblée les voies visuelle et auditive, qui est le coeur même de l'apprentissage du code alphabétique : des signes traduisent des sons.
On commence l'apprentissage en VOYANT le graphème et pas seulement en manipulant des sons, des bruits. Ce qui est parfois difficile pour certains enfants. Certains insistent sur le fait d'entraîner très régulièrement cette capacité de manipuler les sons, en poursuivant les séances de phonologie de la maternelle jusqu'au CE1-CE2. D'autres non.
Dans tous les cas, pour apprendre à lire et écrire, il faut voir des lettres et produire des sons. Parce que lire et écrire, c'est entrer dans le monde de l'écrit. C'est dépasser le stade du seul langage oral. Pas de lettres = pas de lecture ni d'écriture.
C'est le principe même des correspondances lettres-sons. Passer 20 ou 30 minutes sur des exercices purs de phonologie, sans voir des lettres, ce n'est pas apprendre à lire ou écrire, c'est apprendre à écouter et manipuler les sons.
Voir les lettres tout de suite permet de mémoriser la relation entre son et signe.
La capacité d'abstraction de certains élèves est souvent sur sollicitée.
J'ai souvenir dans les formations et également dans de nombreux manuels (Léo et Léa, par exemple, me vient en tête) de l'importance de mettre des supports visuels aux enfants.
Une flèche pour installer le sens de la lecture de gauche à droite (pas évident lorsqu'à la maison on lit de droite à gauche), des points ou des traits (comme au jeu du pendu) pour symboliser les lettres, des jetons ou des ronds pour symboliser les sons, des arcs ou des cercles pour symboliser les syllabes.
Je pense avoir mis en mots toute ma réflexion sur la lecture / écriture, tout ce qui me travaille depuis plusieurs mois. Et comment j'ai été convaincue de l'entrée par le graphème.
12 commentaires -
En ce moment je prépare ma période 4 (vacances = préparation) !
Je fais évoluer la manière de procéder en lecture / littérature.
Jusqu'à présent, lors des découvertes d'un nouveau texte, c'est moi qui lisais.
Je prenais en charge la lecture des textes sur la 1ère séance.
Puis les élèves avaient le texte et le lisaient lors d'une 2ème séance.
Jusqu'à présent nous avons beaucoup travaillé la compréhension à l'oral parce que je menais un travail sur les stratégies de lecture.
(Cette année sur ma circonscription, notre formation cycle 2 est la compréhension de lecture avec le dispositif "Lecture Pas à Pas".)
Et puis le niveau d'une grande partie de mes élèves était si bas (arghhh !) qu'ils étaient bien en peine de décoder 1 phrase seul.
Après réflexion, il me semble important voire primordial de donner envie à mes petits élèves de lire pour découvrir par eux-même !
Le gros groupe des "moyens" a progressé. Ils lisent un peu mieux, certains m'épatent, tandis que d'autres évidemment n'y arrivent pas et malheureusement ne sont pas assez au travail pour s'entraîner suffisamment...
Certains qui ne parvenaient pas à lire 1 phrase tout seul, butaient sur chaque graphème complexe, commencent à ne plus s'arrêter (même si persiste dans leurs yeux cette lueur interrogative : "C'est ça maîtresse ?" à laquelle je m'efforce de ne pas répondre "Oui" mais "Est-ce que tu as compris ce que ça veut dire ?")
Tout ça pour dire qu'à la rentrée, je ne lirai plus le texte à découvrir, mais que ce sont eux qui liront, chacun pour soi (silencieusement pour ceux qui le peuvent, sinon à voix basse) puis à voix haute pour la classe.
J'ai choisi un roman trèèèès petit niveau, pour les rassurer, pour les motiver de lire "un livre en entier maîcresse !" et un vrai livre...
Tout le monde aura le même livre, du groupe 1 au groupe 3. Même les plus en difficulté, car ça leur fera plaisir d'avoir le livre entre les mains pour regarder les images.
J'en vois déjà un, qui a beaucoup de mal à se concentrer et à lire, essayer même de décoder tout seul quand un autre copain butera sur le mot (parce que OUI, aller plus vite et réussir à déchiffrer alors que l'autre n'y arrive pas, c'est une GRANDE motivation !)
C'est un petit roman "policier" (haha !) que l'on va faire en 2 semaines.
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Bonjour,
Cela fait plusieurs années que j'ai découvert sur internet les cartons Montessori et que je trouve cet outil extrêmement pertinent pour l'apprentissage de la numération.
J'en ai fabriqué 2 lots l'année dernière pour un atelier "libre" dans ma classe, accompagné du matériel Base 10 dont je dispose.
Cette année j'ai pris mon courage à deux mains et... ça y est !!!
Ils sont beaux, ils sont prêts !!! J'ai fabriqué les cartons Montessori pour que mes élèves manipulent.
J'ai fabriqué un lot de cartons Montessori par binôme (1 pour 2).
Cela me permet de moins imprimer, plastifier... on a moins de matériel (13 lots), mais ça reste très raisonnable, suffisamment pour que chacun manipule et travaille avec.
Il me restait du matériel supplémentaire. Chouette ! Ils ont été utilisés rapidement ! Au fur et à mesure des séances, j'ai donné 1 lot de matériel à chaque enfant en difficulté.
J'ai donc mes élèves en difficultés qui ont tous LEUR matériel.
Et les autres élèves ont du matériel pour 2 (sur leur table de 2).
On les a utilisé lors des séances découvertes, mais aussi quand les élèves travaillaient par écrit sur le petit fichier.
Je dois vous avouer que c'est une de mes fiertés cette année d'avoir fabriqué du matériel de manipulation pour mes élèves. J'ai étiqueté chaque pochette zippée avec le nom de chaque enfant ; ils la gardent dans leur pochette de rituels.
Je suis super contente et je trouve que c'est la base pour travailler en maths. Et une fois que c'est fait, ça dure longtemps et les élèves qui en ont besoin peuvent y recourir très facilement.C'est un outil qui m'apparaît très intéressant pour bien comprendre les nombres, la numération de position, les décompositions, recompositions et la position des chiffres.
Je pense que c'est une situation découverte essentielle pour tous les élèves de la classe, même ceux qui suivent bien en maths.
Certains ont de très bonnes capacités d'abstraction et manipulent les nombres avec facilité. Ceux-là peuvent très vite s'en détacher.
Et bien sûr ce matériel sera intéressant en particulier pour les élèves qui ont des difficultés.
J'ai d'abord utilisé les cartons Montessori comme découverte pour ma progression de calcul, avec le fichier de Calcul "Bout De Gomme" CE1 dédié au calcul, que j'utilise cette année.
Il aborde les additions c d et u en ligne.
Je trouve que ce matériel est une très bonne introduction pour aborder d'abord la numération des nombres jusqu'à 999, puis on passe progressivement aux calculs à proprement parlé.
Pour voir le déroulement de la séquence que j'ai faite, à partir du fichier de Calcul - Bout de Gomme CE1, j'en parle dans cet article.
NB : Certains ont encore un peu de mal à mettre du sens. Il est donc intéressant de coupler les cartons Montessori au matériel base 10, lors d'un autre temps, avant ou après cette séance découverte.L'utilisation des cartons Montessori et du matériel Base 10 les aide vraiment. C'est extra pour bien renforcer la numération de position, qu'on a bien du mal à faire travailler parfois lors du passage à la centaine et aux nombres à 3 chiffres et plus.
Mais il est nécessaire de reconduire ces séances dans le temps pour ne pas perdre les stratégies.J'imprime en noir et blanc, par économie, sur papier couleur et je plastifie.
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Hello,
Pendant mes vacances, je me lance dans la mise en place du coin écoute.
Pour ceux qui ne sauraient pas ce que c'est, en 2 mots, c'est un coin où les enfants peuvent écouter librement des histoires racontées.
Il peut y avoir le support livre, ou non.
Il peut y avoir un questionnaire à remplir après l'écoute, ou non.
Moi j'ai choisi de commencer de la manière la plus facile et rapide.
Pas de contrainte, juste le plaisir d'écouter de belles histoires et d'enrichir sa culture littéraire.
Ca fait bien longtemps que j'ai vu ça sur internet et que j'ai envie de le faire.
Je me suis beaucoup inspirée de ces blogs :
http://www.tiloustics.eu/coin-ecoute-mobile/école des juliettes - centre-d-écoute-utilisation-du-lecteur-mp3
http://www.lecoledailleurs.fr/creer-un-coin-ecoute-en-classe/
* J'ai acheté un mini MP3 à 5€ sur internet (site Rakuten).
Je ne l'ai pas encore reçu, quand je l'aurai testé je vous dirai s'il fonctionne et si ça vaut le coup.
Je vais copier directement les fichiers audio sur le MP3 (connecté à l'ordi avec le câble USB).* J'avais trouvé chez Action un répartiteur pour mettre plusieurs casques.
* Il me manque encore des casques (je pense qu'on en trouve facilement).
Je vais farfouiller chez moi et retrouver les "Kit mains libres" qui sont fournis avec les téléphones portables, j'ai encore mes anciens portables cassés et ils sont toujours dans leur boi-boite.
Pensez-y ça peut être un bon plan, même en demandant à des copains / collègues / à la famille.
* Enfin pour les histoires, j'en ai pris sur différents sites.
- En premier le blog de Loustics qui reprend les livres de Marlène Jobert et les "Mes premiers j'aime lire".
- Puis sur le site "Il était une histoire".
Il y en a un grand nombre, donc j'ai voulu organiser tout ça pour aider mes élèves à se repérer.
J'ai repris le classement des livres : contes d'Afrique, contes d'Océanie, contes d'Amérique, mythologie grecque, contes traditionnels, etc...
Une mine d'or pour trouver des pistes audio MP3.
http://www.loustics.eu/histoires-a-ecouter-a3312298
http://www.loustics.eu/atelier-ecoute-1-a108401760
http://www.loustics.eu/atelier-ecoute-2-a108408236
http://laclassedezazou.eklablog.com/ecouter-la-lecture-mes-outils-a24792764
* Pour finir, comme il n'y a pas d'écran sur le MP3 pour voir le numéro ou le titre de l'histoire, il faut un système pour que les élèves se repèrent et choisissent l'histoire qu'ils veulent écouter.
Je pense faire un sommaire avec toutes les histoires disponibles.
Si vous voulez quelques fiches / questionnaires, voici par exemple ceux sur la mythologie grecque...
http://www.lecoledailleurs.fr/rallye-lecture-mythologie-il-etait-une-fois-une-histoire/
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